
Par Mathilde Chevassus-More
En juin 2022, après des mois de préparation, j’ai quitté la ville de Montpellier en France pour m’installer à Disraeli. Cette décision m’a pris plusieurs années de réflexion. J’ai toujours voulu tenter ma chance dans un autre pays, voir de nouveaux paysages et m’imprégner d’une autre culture. C’est à la suite du départ de ma cousine pour le Québec, il y a presque 10 ans, que l’envie a commencé à se faire sentir. Ma première visite au Québec, quelques années après, m’a convaincue.
Mais la réalité m’a rattrapée. Je recueillais des informations sur les procédures d’immigration et des témoignages de Français(es) ayant fait le grand saut. Un vrai parcours du combattant ! Attentes interminables, refus d’immigration pour diverses raisons, difficultés lors des déménagements, etc. Je poursuivais mes recherches et je suis tombée sur une agence qui s’occupe de tout : recherche d’employeur, entretien professionnel, soumission et démarches auprès des services d’immigration. Le rêve !
L’aventure a pu commencer. L’agence me trouve un emploi à Disraeli, chez IGA, et les démarches administratives pour lancer le processus d’immigration débutent. Je n’ai eu qu’à fournir les documents nécessaires et attendre d’obtenir les divers accords. Tout fut conclu en quelques mois.
Le grand jour arriva, beaucoup de stress, tellement que j’en ai fait une crise d’angoisse sur le chemin de l’aéroport, la première de ma vie. À mon arrivée, fatiguée par le long trajet, je m’installe dans mon nouveau logement, avec un matelas gonflable et l’une de mes valises en guise de table. Le lendemain, direction Thetford Mines en taxi pour aller chercher ma voiture de location. Mais ils n’ont eu aucune réservation et n’ont pas de véhicule disponible. L’angoisse… Le garagiste me trouve une auto après deux heures d’attente. Il ne me reste qu’à dénicher ma propre voiture, faire valider mes documents auprès de Service Canada et me présenter à mon nouveau travail. Je suis immédiatement frappée par la bienveillance et la gentillesse québécoises. Toutes et tous me souhaitent la bienvenue et font tout pour m’aider, répondre à mes questions ou m’indiquer les directions entre mes différentes destinations. Autant mes collègues que les habitant(e)s de Disraeli m’ont réservé un excellent accueil, ont été très ouverts face à nos différences culturelles et leurs précieux conseils m’ont vite permis de m’intégrer.
Aujourd’hui, après un an et demi, je suis bien installée à Disraeli. J’ai fait de nombreuses rencontres et me suis créé de nouvelles amitiés avec les gens d’ici, et également avec d’autres immigrants arrivés durant la même période. J’ai eu plusieurs fois l’occasion de vivre l’expérience québécoise à coups de randonnées, de cabane à sucre, et bien entendu de l’hiver tant réputé du Canada. Malgré plusieurs obstacles, et les manques ressentis de ma famille, mes ami(e)s et mon pays natal, je ne regrette aucunement ma décision et je vois devant moi de nombreuses opportunités et découvertes.
- Un troisième article en liste pour les Prix de l’AMECQ - 25 avril 2024
- ASSEMBLÉE GÉNÉRALE ANNUELLE DU JOURNAL LE CANTONNIER - 25 avril 2024
- L’ASSOCIATION DE VÉLO DE MONTAGNE DES APPALACHES MAINTENANT BIEN EN SELLE - 20 avril 2024