Peut-on espérer de vivre une fin de vie dans la dignité?

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Mme Micheline Gagnon, conférencière Crédit photo: Colette Cloutier

Comment croire que vingt-cinq personnes assistent, de nos jours où on prône la jeunesse éternelle, à une conférence de Mme Micheline Gagnon sur « Savoir faire les bons choix pour une fin de vie dans la dignité »?

Ce fut pourtant le cas, jeudi 23 avril, à la salle du conseil municipal de Stratford.

En fait, la plupart des personnes ont moins peur de la mort comme telle que de la souffrance qui souvent l’accompagne. Toutefois, sachant que la mort est un des éléments non négociables de la vie, vaut mieux l’apprivoiser petit à petit en l’intégrant quotidiennement à notre vie. C’est là la grande leçon que nous offre si clairement la nature.

Certes…il est normal d’avoir peur de l’inconnu à l’approche de la fin de vie, mais c’est surtout la crainte du « mal mourir » qui nous hante.

Soyons clair, l’être humain, même s’il est soumis à l’usure et à la mort, toutes ses cellules sont programmées pour VIVRE. C’est, en partie, pourquoi les processus de vieillissement, comme ceux de la naissance et de la mort, demeureront toujours mystérieux.

Conséquemment, concernant cette fatalité, il est préférable de la regarder en face et d’en étudier les nombreuses alternatives qui s’offrent à nous, car il y en a…C’est ce que nous apprend la loi 52, votée en juin dernier.

Mais encore est-il nécessaire de bien choisir laquelle de ces alternatives nous permettra de vivre ce passage avec dignité . Avec de plus en plus de soins palliatifs à notre portée, on peut s’assurer d’éviter la souffrance qui angoisse tant, tout en demandant qu’il n’y ait pas d’acharnement thérapeutique.

Pour ce qui est de l’assistance médicale à mourir, du suicide assisté et de l’euthanasie, ce qui importe dans ces choix, c’est le RESPECT inconditionnel de la décision du patient qui doit prévaloir. C’est aussi rassurant de savoir que rares sont les cas où ces alternatives pourront être exécutées, si les protocoles légaux sont respectés, bien sûr.

Cette rencontre nous a aussi permis de mieux saisir l’adage qui dit que l’on meurt comme on a vécu. En effet, si avec confiance, on a avancé avec détermination et grandi spirituellement dans notre vie, on mourra avec une attitude d’acceptation positive, étant conscient que même la souffrance, si elle doit être présente, enrichira nos derniers moments. Tout ce processus sera également facilité grandement si quelqu’un nous accompagne et nous tient la main, d’où l’importance de l’entraide et de la compassion dans nos sociétés vieillissantes car pas sûr, que dans le contexte actuel, nos gouvernements s’en chargent…

Pierrette Boulanger
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