De toutes façons, on ne s’en sortira pas vivant….

Le Centre Amitié Stratford reçoit le 19 mai, en soirée, M. Roger Lussier, intervenant en soins spirituels. Une quarantaine de personnes se présentent à ce rendez-vous sur « Les soins spirituels de fin de vie ».

M. Lussier s’intéresse à ce sujet tabou à la suite de quelques décès, parfois tragiques, qu’il a vécus assez jeune dans son enfance, son adolescence et sa vie de jeune adulte. Amené à trouver un SENS à sa vie, il entreprend alors sa quête par les questions : d’où vient-on et où va-t-on?

De son expérience, il retient le grand désir de vivre d’aînés, même de 90 ans et plus, autant que le mal de vivre de jeune de 20 ans, en soulignant qu’on peut choisir notre attitude, face à la maladie ou à la mort, mais que l’on se doit d’en assumer les conséquences.

Ainsi, vient le temps ou on demande « Si l’on meurt comme on a vécu »? Oui, répond-il. Il demeure vrai que vieillir constitue une loterie risquée, maladies diverses, perte d’autonomie, pertes nombreuses, deuils qui s’additionnent et triste isolement. Belle perspective si l’on ne s’est pas habilité à faire de bons choix en se demandant quel héritage on désire laisser à la génération suivante?

Toutefois, pensons à de nombreux aînés inspirants de la trempe des Béatrice Picard, des Jeannette Bertrand, des Edgar Fruitier et des Sr. Emmanuelle qui choisissent de faire encore quelque chose de leur vie et qui se savent utiles aux autres parce que capables encore d’AIMER.

Quelles sont donc les attitudes d’accompagner des personnes qui achèvent leur vie en ce monde? Le respect et l’écoute demeurent les deux principaux talents à utiliser en ces moments de fin de vie pour aider un proche à partir. Se laisser guider par les émotions (ÊTRE) du malade et du parent ou de l’ami et considérer que, dans la vie, on a tout appris, pourquoi ne pas apprendre à mourir car …souvenons-nous, la mort n’est pas un échec. Elle fait partie intégrante de la vie qu’on doit accepter comme un processus normal à notre passage sur cette terre. Sans doute, plus on s’y prépare, plus cette dernière sera sereine. Ne croyez-vous pas?