
Par Jean Boilard avec l’aide de l’IA
Face à la dépopulation et au vieillissement, les régions rurales du Québec misent de plus en plus sur l’immigration pour assurer leur vitalité. Si cette dynamique représente un levier de développement économique et social, elle nécessite aussi des stratégies d’intégration adaptées aux réalités locales.
Dans les Appalaches, comme ailleurs en région, le départ des jeunes vers les centres urbains et le déclin démographique mettent à mal les services de proximité et la main-d’œuvre locale. La MRC des Appalaches, qui compte environ 40 000 habitants, a vu sa population diminuer de plus de 5 % entre 2011 et 2021. L’immigration apparaît ainsi comme une solution prometteuse. Le gouvernement fédéral, avec des programmes comme le Programme pilote d’immigration dans les communautés rurales et nordiques, facilite l’arrivée de travailleurs qualifiés dans ces milieux. Le Québec, de son côté, encourage la régionalisation de l’immigration afin de mieux répartir les nouveaux arrivants sur son territoire.
Des actions concrètes sont entreprises localement : programmes de francisation, accompagnement à l’emploi, initiatives citoyennes pour favoriser le vivre-ensemble. À Thetford Mines, par exemple, des projets communautaires favorisent l’inclusion des familles immigrantes et leur intégration à la vie locale. Ces efforts commencent à porter fruit : dans plusieurs municipalités, l’arrivée d’immigrants a permis de maintenir des écoles ouvertes et de relancer des commerces.
Toutefois, les défis demeurent. Reconnaissance des diplômes, accès au logement ou encore préjugés culturels peuvent freiner l’insertion des nouveaux arrivants. Pour réussir ce virage démographique, les régions devront miser sur l’accueil, la sensibilisation et la collaboration entre citoyens, institutions et gouvernements.
L’immigration rurale est une piste d’avenir, mais son succès repose sur une intégration humaine, équitable et durable.
Voir aussi: Rendez-vous de l’immigration 1 mai 2025