
Michel Tremblay
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Par Sylvie Veilleux
Une recherche sur internet permet de saisir l’ampleur de l’œuvre de Michel Tremblay, artiste de la photo qui s’est installé dans la région en 2007. Photographe sur les plateaux de tournage de la Petite vie, d’Un gars, une fille, de Tout le monde en parle, deséries télévisées, de films, cet homme a côtoyé plusieurs grands noms du Québec. Ce qui n’empêche pas sa modestie. Récipiendaire de la médaille du Lieutenant-gouverneur, en 2024, M. Tremblay poursuit, de Saint-Julien, son processus créatif.
Né à Montréal de parents originaires de Charlevoix, Michel Tremblay a préféré, après son cours classique, étudier au New York School of Photography plutôt qu’en architecture. En 1969, il décroche un premier emploi à Radio-Québec,dans la production de diaporamas éducatifs. Par la suite, il obtient des contrats du Jardin Botanique de Montréal, de firmes d’architectes, des Productions Pixcom, d’Avanti, etc.
Voir pour photographier
Alors qu’il captait des photospour satisfaire ses clients, M. Tremblay a ressentile besoin de faire des photos correspondant à ses centres d’intérêts : les personnes, les paysages, la nature, les édifices.Il n’a jamais voulu être associé à un seul type de photos. Au début des années 1970, de ses photos degoélettes mises au rancart, prises à Saint-Joseph-de-la-Rive, naîtra une exposition.
Poursuivant sa quête, ce capteur d’images entreprend un projet documentaire sur une période de 10 ans comme photographe de rue dans le quartier où il vit : le Mile End. Une première exposition en 1992 sera suivie d’une deuxième en 2023, à la bibliothèque Mordecai-Richler de Montréal, intitulée: «Les visages du Mile End revisités». Ses efforts et son talent sont salués. Il a fait don de ces photos mémorables au Musée McCord Stewart. Il vient de finaliser la même démarche avec le Musée Pop de Trois-Rivières pour son exposition inusitée : « Sur la route des cantines du Québec », réalisée en 2015. Celle-ci proposait une trentaine de photos de casse-croûte québécois aux noms des plus divertissants.
Le Michel Tremblay de Saint-Julien
Michel Tremblay s’installe par amour à Saint-Julien. Il y a rejoint sa conjointe en 2007 et depuis, il s’implique dans plusieurs projets : bonification du volet socio-culturel du site internet de la Municipalité, création de la Coopérative de solidaritté Le Carrefour de Saint-Julien. Il est responsable, avec quelques bénévoles, de la bibliothèque municipale depuis 2010.
Photographier pour découvrir et faire découvrir
Dans sa région d’adoption, M. Tremblay poursuit son œuvre. Les gens de Saint-Julien et des environs ont été invités à visiter, en 2013, une exposition sur leur église. Deux ans plus tard, à la Maison du Carrefour, était présentée Portraits des femmes du Cercle des Fermièrs, à l’occasion du 125e anniversaire du Cercle de Saint-Julien. Ce professionnel de la photo a remporté,en 2013, le concours organisé par la MRC des Appalaches, « Le plus beau paysage des Appalaches ». Ce prix procure encore une grande fierté à celui qui se sent privilégié de vivre au sommet des Appalaches.
Ce bénévole émérite termine actuellement le montage de l’exposition « Le patrimoine bâti de Saint-Julien, d’hier à aujourd’hui », proposée du 24 juin au 31 octobre 2025 par la Société d’histoire et d’activités culturelles, sur le parterre derrière le bureau municipal.
La Galerie d’art Christine Grenier, de Saint-Jean-de-Brébœuf, expose quelques photos du projet personnel le plus récent de M. Tremblay,« Peintures à l’eau ». L’eau qui coule s’est arrêtée, le temps de lui permettre de figer sur pellicule une émotion de bien-être qui ne lui appartient plus.
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