Tout comme les adultes, nos jeunes sont fatigués de toutes ces règles sanitaires. Mais, soyez sans crainte, ils sont bons et se conforment très bien. Je ne peux passer sous silence les enseignants : patience, adaptation, innovation, réorganisation, etc. Je tiens à les remercier pour leur travail.
La socialisation
À l’âge de l’adolescence, la socialisation est importante ; être entre amis, discuter, se rassembler, s’amuser, ce sont des activités nécessaires à leur développement. Que faire en code rouge quand les rassemblements intérieurs et extérieurs sont interdits ?
À l’école, ils font partie d’une même bulle-classe pour presque toutes les matières dans le but de limiter les contacts physiques. Alors, ils doivent dîner et prendre leurs pauses avec leur bulle-classe, ce qui veut dire toujours être avec les mêmes 30 jeunes. Les amis, les confidents, ne se retrouvent pas nécessairement dans la même bulle-classe. Alors, que peuvent-ils faire pour voir leurs vrais amis ? J’entends souvent dire, par les adultes, que les téléphones et les jeux vidéo sont de vrais fléaux pour la jeunesse. Mais en temps de pandémie, ces technologies aident les jeunes à rester en contact entre eux, ce qui aide à la socialisation. En zone rouge, les activités parascolaires sont interdites. Nos jeunes actifs, ceux qui aiment bouger, les hyperactifs, que peuvent-ils faire ? Pas de sport sur l’heure du midi, ce n’est pas l’idéal pour qu’ils dépensent leur ÉNERGIE !!! Par chance, les concentrations sportives intégrées dans l’horaire ont toujours lieu, ce qui permet aux jeunes de continuer à pratiquer leur passion dans leur bulle-classe. Mais pour les autres ? Ceux qui n’ont pas choisi de concentration sportive, ils font quoi ? L’intensité augmente là aussi, c’est certain !
La scolarisation
On se souvient qu’au mois de mars dernier les jeunes étaient retournés à la maison pour le reste de l’année, et l’enseignement se faisait en visioconférence. Les institutions scolaires ont tenté de maintenir la scolarisation, mais vous comprendrez que lorsqu’un jeune est chez lui et que ses parents travaillent la motivation et l’intérêt n’y sont pas nécessairement. Il y a des jeunes qui n’ont pas maintenu les acquis ou qui ont même pris du retard. Ce n’est pas très encourageant pour eux. La perte d’intérêt et de motivation amène son lot de conséquences : expulsion, suspension, décrochage. Il faut les « crinquer » quotidiennement pour maintenir la scolarisation.
Le travail
Il n’y a pas que l’école, il y a aussi le travail. Pour l’instant, leurs activités se limitent à « école-boulot-vidéo-dodo ». À 15 ans, le temps du permis de conduire et de l’achat d’une première voiture est venu pour eux. C’est tellement un beau projet vers leur autonomie ! Mais plusieurs commerces ont dû fermer leurs portes à cause de la pandémie. Alors, les jeunes subissent une perte de salaire, ce qui nuit à leurs projets. Ce ne sont pas tous les parents qui peuvent se permettre de payer les cours de conduite, la voiture, les assurances, les immatriculations et l’essence, les vêtements, les sorties, les activités, etc. Une perte de motivation s’installe, là aussi.
La Maison des jeunes est là
C’est, entre autres, pour toutes ces raisons que la Maison des jeunes a le souci de parfaire les connaissances de ses intervenants afin qu’ils soient le mieux outillés possible pour répondre aux difficultés des jeunes.
La Maison des jeunes fait des activités virtuelles, mais ce n’est pas si facile à arrimer. En plus, les jeunes ont déjà passé la majeure partie de leur journée devant des écrans et, le soir venu, ils veulent faire autre chose qu’être encore devant un écran en activités organisées. Croyez-le ou non, ils commencent à préférer « être ensemble » plutôt que « gamer ». C’est une transformation souhaitée depuis tellement longtemps ! La pandémie aura-t-elle apporté ce changement espéré ? Malgré tout, nos jeunes collaborent et veulent faire leur part. Il ne faut pas les ignorer !
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