C’est en 2004 que les frères Enrick et David Laflamme, tous deux ingénieurs mécaniques diplômés de l’École de technologie supérieure de Montréal, reviennent dans leur patelin d’origine, Saint-Joseph-de-Coleraine, et fondent la compagnie Laflamme Ingénierie. Sans tambour ni trompette, l’entreprise emploie aujourd’hui 9 travailleurs spécialisés à l’intérieur d’un bâtiment près de la route 112, aux limites de la municipalité en direction de Disraeli.
Présidé par David, Laflamme Ingénierie se spécialise dans la conception et la fabrication ou la modification-réparation d’une vaste gamme d’équipements sur mesure tels appareils de levage, supports, structures, étagères, coffres, plateformes. L’entreprise effectue les essais de charge et la certification selon les normes. Elle répond aux besoins spécifiques de l’industrie; à titre d’exemple, elle compte parmi ses clients Bombardier Transport, Bridgestone Canada, Cascades, Rio Tinto et CAE, et leurs filiales respectives.
LX300
Toutefois, les yeux s’illuminent ainsi que les esprits quand on découvre la division Laflamme Aéro, présidée par Enrick, qui complétera sous peu son long processus menant à la réalisation d’un drone de grosse dimension, le LX300.
L’idée de départ a germé dans la tête du père des frères Enrick et David, Réjean Laflamme. Machiniste de formation et passionné d’aéronef, ce dernier rêvait de concevoir dès 1981 un appareil de vol personnel. Vers 2004, se basant sur l’expérimentation déjà effectuée par ce dernier, on décide de développer un appareil à coût moindre, le LX300, qui répondra à un réel besoin.
Le LX300 est un petit hélicoptère possédant deux moteurs de marque Rotax conçu pour l’aviation, activant autant de rotors, et dont l’habitacle mesure environ 2,9m de longueur par environ 1,2m de largeur. Pesant 190 kg, il peut soulever une charge utile additionnelle de 90 kg. Décrit comme un véhicule aérien télécommandé à décollage et atterrissage vertical, il peut effectuer des tâches multiples peu importe les conditions climatiques: relevé topographique, recherche, prospection, surveillance, livraison de produits alimentaires, médicaux, pétroliers ou postaux en zone isolée, photographie, mission dangereuse, épandage, patrouille, etc. Le rayon d’action par télécommande du drone dépend de la puissance des dispositifs utilisés et l’appareil est doté d’un système de guidage pour repérer notamment les obstacles. On pourra même le guider via satellite. Sa vitesse de croisière est de 115 km/h.
Mise en marché
Grâce à l’historique du projet initié par Réjean Laflamme, le président prétend être alors en mesure de le réaliser à moindre coût. «C’est un beau projet qui met en commun toutes nos forces», estime Enrick, le président de la division. «Il y a un besoin réel de ce genre d’équipement. Il existe beaucoup d’intérêt. Cet été, nous aurons un produit en phase finale d’essai; il faut développer nos capacités», explique-t-il. «Et si ça va comme prévu, nous serons prêts pour la mise en marché en 2017». Toujours selon ce dernier, c’est à ce moment seulement (2018) que Laflamme Aéro pourra envisager la construction d’une usine avec création possible d’une centaine d’emplois. Le marché sera très bon vers 2020.
Il est permis de rêver à l’établissement d’une usine dans le secteur sud de la MRC qui dynamiserait alors une économie anémique peinant à se relever. Laflamme Ingénierie et Laflamme Aéro détiennent manifestement les éléments pouvant insuffler la vigueur et l’espoir dans la zone.
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