Par Christian Overbeek
À l’invitation du ministre de l’Agriculture, M. Pierre Paradis, les Producteurs de grains du Québec sont allés à la rencontre des consommateurs afin d’échanger sur leurs attentes d’aujourd’hui et demain, dans le cadre de la première rencontre thématique en vue du Sommet sur l’alimentation de 2017.
Nous demandons aux consommateurs de prendre conscience de la nature hautement compétitive de la production de grains au Québec. En ce sens, toute nouvelle contrainte gouvernementale liée aux préférences des consommateurs, si elle n’est pas accompagnée des investissements nécessaires, aurait un impact négatif sur notre économie. Ultimement, c’est toute notre société qui y perdrait au change.
En effet, dans un contexte où le gouvernement américain a décidé de réinvestir dans la production de grains à la hauteur des montants du début des années 1990, il est indispensable que les producteurs de grains du Québec soient soutenus davantage pour maintenir l’équilibre économique du secteur et ainsi combler le manque à gagner de près de 100 millions de dollars face à leurs concurrents. Par ailleurs, en comparaison aux compétiteurs de l’Union européenne, dont la production est régie par un cadre réglementaire plus élaboré, les entreprises européennes bénéficient d’un soutien financier représentant un écart de près de 200 millions de dollars par rapport à la valeur des investissements faits au Québec.
Cette situation de déséquilibre est d’autant plus désavantageuse dans une perspective où les entreprises québécoises pourraient avoir à composer avec une hausse significative des coûts de production si des pressions supplémentaires étaient induites par de nouvelles contraintes.
Troisième secteur en importance dans l’industrie bioalimentaire, il est primordial que la viabilité du secteur des grains soit assurée et que celui-ci demeure performant pour l’économie québécoise, et ce, en bénéficiant d’un soutien compétitif et d’un environnement réglementaire cohérent et comparable à celui de ses compétiteurs. Par conséquent, il est nécessaire que l’élaboration d’une politique bioalimentaire soit rigoureuse et bien orchestrée ainsi qu’appuyée par des programmes adéquats de soutien financier au secteur.
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