En 2017, comment va notre économie?

On parle beaucoup, ces temps-ci, des bonnes performances de l’économie du Québec. Cela se reflète-t-il dans Chaudière-Appalaches? Une bonne façon d’en avoir un aperçu est de regarder les indicateurs du marché du travail. L’Institut de la Statistique du Québec publie régulièrement les caractéristiques du marché du travail pour les régions. Voyons voir ce que nous disent ces données.

À première vue, tout semble bien aller pour le Québec, avec un taux de chômage diminuant de 6,9% à 6% d’octobre 2016 à octobre 2017, et encore mieux pour Chaudière-Appalaches où le taux de chômage y est passé de 5,2% à 2,4%, un recul spectaculaire! Cependant, le taux de chômage ne dit pas tout. Ce recul s’explique-t-il par une forte création d’emplois? Si tel est le cas, alors l’économie globale va sûrement bien. Voyons les données.

Tout au long des douze derniers mois, l’emploi en Chaudière-Appalaches a fluctué autour de 212 000 sans vraiment montrer de nette croissance, alors qu’au Québec l’emploi progressait clairement. Pour preuve, la part des emplois du Québec détenue par notre région a diminué de 5,2 % à 5,0 %. Et les emplois à temps plein et à temps partiel sont demeurés assez stables. Somme toute, l’emploi n’a pas vraiment changé au cours de la dernière année. Alors, d’où provient cette embellie apparente de notre marché du travail?

Il faut regarder du côté de la population active. C’est elle qui a décru substantiellement depuis octobre 2016, passant de 226 000 à 218 000 personnes, de telle sorte que, si elle représentait 5,1 % de la population active du Québec, elle n’en représente plus que 4,8 % maintenant. Ainsi, le taux d’activité de notre population a baissé de plus de 2 points de pourcentage : nos gens sont moins nombreux sur le marché du travail.

En résumé, la population de Chaudière-Appalaches s’accroit toujours, mais elle est moins présente sur le marché du travail; comme l’emploi demeure assez stable, le taux de chômage plonge vers des valeurs de plein emploi. Ainsi, notre économie semble aller mieux, pas parce qu’il y a création d’emplois, mais plutôt parce que de nombreux citoyens se sont retirés du marché du travail.

À propos Yves Lirette

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