Saint-Charles-Borromée éprouve sans doute un sentiment bienheureux à la suite de la vente de l’église qu’il a habitée depuis plus de cent ans dans la communauté de Beaulac-Garthby. Effectivement, un promoteur visionnaire s’est officiellement porté acquéreur de l’édifice à la fin juillet pour une raison particulière. « C’est un coup de foudre que j’aimerais partager avec le milieu qui a soutenu ce temple », explique l’acheteur Renaud Grenier qui se décrit comme un homme d’affaires ayant besoin d’accomplir quelque chose. De son propre aveu, c’est une vue de l’église dont le faîte dépassait le haut des arbres, en provenance du lac, qui l’a secoué. « Ça m’a fait penser à la cime d’un château. »
Projet
Dans le cas présent, son projet, qu’il voit à long terme, est de faire de l’enceinte de l’église un « sanctuaire » de la musique et des arts visuels et autres (spectacles et expositions). La rencontre publique d’information et d’échange avec quelque 80 citoyens de l’endroit, en date du 6 septembre, l’a conforté dans son intention de valoriser la musique et les arts en général, en communion avec le milieu. La nef de l’église deviendra une salle de spectacle multiforme pouvant s’adapter à la musique, à la peinture, au théâtre et aux expositions. Le site, à proximité de la route 112, dans le centre de l’agglomération de Beaulac-Garthby, possède une aire de stationnement facilitante. Secrètement, la réussite du Clocher de Magog ourdit son plan en filigrane…
Travaux
Quant à la bâtisse, « [i]l est essentiel de conserver son style », souligne-t-il. D’abord, il lui a fallu faire un grand ménage du lieu vide. Un antiquaire s’était porté acquéreur de tous les bancs et autres accessoires avant même qu’il ne prenne possession du bâtiment. Ensuite, il envisage, progressivement, l’installation d’un chauffage de type géothermique, l’amélioration de l’acoustique et l’aménagement final d’une scène. L’entretien du revêtement et de la toiture suivra. L’orgue Casavant installé le 11 novembre 1907 avant la Grande Guerre s’avère dans un excellent état et contribuera éventuellement au succès de la nouvelle vocation de l’endroit.
« J’aime les arts en général, la musique d’abord, et j’investis à long terme », avoue l’investisseur qui aimerait voir ce lieu géré par un organisme à but non lucratif, chargé de la programmation, de la coordination et de la viabilité financière. Ce ne sont pas les idées qui manquent pour l’entrepreneur, conscient, toutefois, que le défi sera de taille. Un défi qui requerra du temps pour grandir en maturité et pour obtenir ses lettres de créance. C’est à suivre !
Il invite les intéressés à le joindre au moyen de la page Facebook du « Sanctuaire ».
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