Par Marie Drolet
31 août
Je me tiens debout au soleil du matin devant le champ de maïs.
Les fleurs se chauffent dans la lumière revenue.
Et moi, je fais sécher mes ailes de cormoran.
La trame ininterrompue des grillons,
c’est le chant tragique d’un été qui se meurt.
Une mort de toute beauté
que les verges d’or célèbrent, tapageuses,
jaune foncé.
Je chéris ce moment comme un point d’orgue,
cette note tenue, longue, entière.
Ce passage éblouissant
d’abondance et de fraîcheur retrouvée.
Je m’y tapis avec délice
et les papillons volètent.
Je respire et j’engrange de grandes bouffées d’air
encore confortablement assise sur la galerie
où j’ai trôné tout l’été.
Dans la cuisine, les courges s’empilent, les herbes sèchent.
Bientôt, je corderai du bois.
« Kloc! Kloc! »
« Vie mouvante, vie changeante, nourrissante et belle,
mon cœur se nourrit de toi à pleine bouche et je suis repue.
Je t’aime d’un amour immortel. »
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