Par Jean Boilard et l’aide de l’IA
Le gouvernement du Québec alloue 350 000 $ pour restaurer l’église de Saint-Alphonse à Thetford Mines, une somme appréciable, mais qui ne répond pas aux besoins criants de nombreuses autres églises en péril dans la région.
La récente annonce par Isabelle Lecours, députée de Lotbinière-Frontenac, de l’octroi de 350 000 $ pour la restauration de l’église de Saint-Alphonse, semble au premier abord une initiative positive pour la préservation du patrimoine culturel de Thetford Mines. Cependant, cet investissement, bien que significatif pour cette église particulière, ne saurait masquer les défis beaucoup plus vastes et urgents auxquels sont confrontés d’autres édifices religieux dans la région du sud des Appalaches.
L’église de Saint-Alphonse, avec ses fenêtres, corniches et clocher en restauration, n’est qu’un des nombreux témoins d’un patrimoine en danger. Alors que cette somme permettra de maintenir à flot ce symbole architectural local, d’autres églises, comme celle de Sainte-Luce à Disraeli, sont dans un état de délabrement avancé, nécessitant des investissements bien plus conséquents. Dans certains cas, le manque de financement et de soutien se traduit par des conséquences irréversibles : l’église Saint-Joseph de Coleraine, par exemple, a récemment été mise en vente, marquant la perte définitive d’un autre élément du patrimoine religieux de la région.
Bien que le programme provincial alloue 25 millions de dollars pour la restauration de 83 lieux de culte en 2024-2025, il est évident que ces fonds sont insuffisants pour répondre aux besoins croissants de conservation du patrimoine religieux québécois. L’érosion progressive de ces bâtiments historiques, sans intervention plus étendue et ciblée, risque d’entraîner la disparition de nombreux autres édifices de valeur, laissant les communautés locales sans ces repères culturels et historiques essentiels.
Le cas de Thetford Mines ne devrait pas masquer la réalité plus large : sans une réévaluation et une augmentation des ressources allouées à la préservation du patrimoine religieux dans la région des Appalaches, de nombreuses autres églises pourraient suivre le même sort que celle de Saint-Joseph de Coleraine, privant ainsi la région de ses symboles les plus précieux.
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