Chronique immobilière: Acheter seul sa propriété

chronique immobiliereRécemment j’ai rencontré plusieurs propriétaires qui désiraient vendre leur propriété – ils avaient essayé de vendre seuls depuis un certain temps, mais sans succès.  Lorsque nous avons étudié leur dossier, il est devenu évident que le prix demandé était trop élevé.  Les propriétaires tentaient de couvrir leurs dépenses – ce qui est normal – mais le hic, c’est qu’ils avaient payé trop cher et dans certains cas, beaucoup trop cher.  Dans tous les cas, ils avaient acheté sans représentation et directement du propriétaire.

Tomber en amour avec une propriété c’est agréable, mais, il devient difficile de négocier le prix de vente lorsque cela se produit.  Le cœur l’emporte sur la raison.  L’acheteur qui n’est pas représenté n’a souvent aucun point de repère pour évaluer correctement le prix d’achat.  Si se fier au prix demandé ou à l’évaluation municipale suffisait, il n’y aurait pas de courtiers immobiliers, ni d’évaluateurs agréés et les banques ne feraient jamais évaluer les propriétés !  Le problème n’est pas que les acheteurs manquent de compétences pour négocier – ils manquent d’informations précises pour mener une transaction éclairée.  Il n’est pas rare de voir des acheteurs payer une propriété de 10%-20% de plus que s’ils avaient fait affaire avec un courtier pour le même achat.  En pensant sauver de l’argent en faisant affaire directement avec les propriétaires, les acheteurs se mettent souvent les pieds dans les plats.  S’ils paient trop cher, il devient difficile de revendre sans perdre de l’argent.  S’ils ont eu un prix juste, il arrive que les conditions d’achat soient mal ou pas encadrées – à un tel point que certains inspecteurs en bâtiments et notaires refusent de traiter ces ventes entre particuliers.  Il n’est pas rare de voir des chicanes chez le notaire à cause de conditions mal comprises ou de surprises avec l’examen de titre.

Pourquoi les propriétaires fixent-ils des prix trop élevés ?  Parce qu’ils n’ont pas accès aux comparables vendus, les proprios se fient souvent aux prix demandés des propriétés qu’ils croient semblables à la leur.  Ils ne peuvent pas évaluer de façon neutre les critères qui affectent, positivement ou négativement la valeur de leur immeuble. S’ils savent combien on demande pour une certaine propriété, ils savent rarement les prix vendus.  Et ça, c’est le vrai problème.  Les prix vendus peuvent varier de quelques pourcents à plus de 30% sous le prix demandé.  C’est énorme !  Ne vous faites pas prendre au piège – faire affaire avec un professionnel de l’immobilier, c’est rassurant et c’est gagnant !

À propos Diane Parent

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