C’est une question que se sont poser et se posent encore tous ceux et celles qui au fil des décennies dans nos choix occidentaux et démocratiques ont confié, ce qu’aujourd’hui, il est recommandé d’appeler l’Avenir.
Ceci, après avoir oublié que l’Avenir n’est qu’une projection du présent. Que lui-même héritier pragmatique d’un passé bouleversé par de multiples conflits impérialistes de tous bords, doit aux peuples créateurs qui, rassemblant leurs composantes, créa la Société et les États.
Peuples ou citoyens qui, reconnaissants, prenaient grands soins de leurs concepteurs respectueusement nommés « les anciens ».
Aujourd’hui, quelques décennies plus tard, ces mêmes États qui après guerres et à justes titres ont pu être fiers de leur redressement et de leur reconstruction tout au long de la période fleurissante très justement connue sous le titre : « Les Trente Glorieuses ».
Alors qu’ensuite, subissant les alternances politiques, ces États devenus « Nations » ont sacrifié les fondements de la Société et galvaudé la Démocratie, faisant des nations le creuset de l’individualisme.
Ainsi, l’individu d’aujourd’hui se sentant isolé dans un monde égoïste, n’a comme solution que de recréer, non pas une société, dont son passé l’incite à se méfier, mais des regroupements « collectivistes » dans lesquels il lui semble pouvoir retrouver des copies de lui-même tout en inversant « Le un pour tous» au profit du « Tous pour un »…
Résultat, fini le passé exemplaire, fini l’expansion populaire, oubliés l’héritage productif et ceux qui en étaient les auteurs.
Ainsi, dans ce monde désemparé et sans passé les « Anciens » d’aujourd.hui se voient accusés d’être trop nombreux.
Ces anciens qui continuent à avancer dans la vie, la main tendue vers de maigres retraites acquises au cours de plus de quarante années de labeurs et de semaines de 45 voire 50 heures.
Ces bâtisseurs qui sont oubliés et déconsidérés ou encore accusés de profiter de la vie des autres. Alors qu’ils sont les premiers à subir des réductions technocratiques de leurs ressources, ou pire d’être avec ce qui leur reste, contraints d’acquérir un droit à prolonger leur vie, péjorativement nommée : leur vieillesse. Ou devenir tributaires de la générosité opportuniste de ceux qui soulagent leur conscience individualiste en les aidant, pourvu que ça se sache…
Reste d’abord, à souhaiter que les peuples, après avoir effacé toutes traces d’autoritarisme collectiviste, retrouvent enfin leur Liberté sur le chemin de la Démocratie et fassent l’usage de leur passé, pour que demain, ils reconnaissent la preuve de la certitude philosophique de la communion humaine que leur confie l’existence d’un futur.
Futur antérieur dynamisé par l’avenir, après avoir franchi volontairement la ligne ténue ou aléatoire d’un présent construit sur le partage, parsemé sur le chemin de la vie dont la nature est celle dépositaire de la seule certitude.
Alors, réapprenons à vivre ensemble puisque chacun de nous constitue un maillon de la société du présent dont le fondement commun est l’héritier du passé.
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