Avant même que les travaux prévus pour cet été ne soient débutés, relativement à la restauration de l’église Sainte-Luce de Disraeli, l’agenda se voit bousculé à la suite de plusieurs chutes de blocs de granit (11) de la face nord-est du clocher. Il faut reconnaître que le comité prévoyait ce genre de surprise avec un chantier d’une telle ampleur ; toutefois, la réserve de 20 % prévue par le cahier initial de charges ne sera pas suffisante. L’étonnement est à la hauteur.
Nature
L’érosion progressive des jointements, constatée en janvier 2019 et combinée à des infiltrations d’eau récemment observées, impose une sécurisation complète du clocher avant même que des ouvriers n’y montent.
À la suite d’une inspection en hauteur pour une mise à jour des coûts des travaux, le rapport d’inspection présenté le 10 juillet révèle que l’infiltration d’eau de la dernière année a été catastrophique. « Il n’est plus possible de refaire le jointement du mortier pour le clocher comme prévu initialement ; il faut descendre complètement toutes les pierres au sol », explique le président par intérim du conseil de fabrique Claude Gagnon.
La détérioration exponentielle découlant de l’infiltration d’eau s’étant avérée importante en d’autres endroits, les coûts des travaux sont maintenant estimés à 4,6 M$.
Financement
Par ailleurs, en marge de cette problématique, le conseil a vu le montant de 638 900 $ sollicité dans sa demande de subvention pour l’année 2020 sérieusement réduit : « Au début août, nous avons eu la confirmation de la part de la ministre Nathalie Roy qu’une subvention de 282 520 $ nous était attribuée », révèle le président Gagnon. Comme ce dernier l’explique, la somme attendue étant beaucoup plus importante et l’urgence de sécuriser le clocher obligatoire, une démarche a été entreprise pour rencontrer le député de Mégantic à l’Assemblée nationale, M. François Jacques. Celui-ci comprend l’état d’urgence et une rencontre a été organisée dans la semaine du 17 août avec le directeur du Conseil du patrimoine religieux du Québec, M. Jocelyn Groulx.
Au moment d’écrire ces lignes, la rencontre n’avait pas encore eu lieu. L’enjeu est déterminant, car, selon le montant disponible actuellement ou un engagement du gouvernement à long terme, le conseil de la fabrique devra prendre une difficile décision quant à l’avenir de l’église et l’échéancier des travaux pour sécuriser le clocher.
Enfin, le président annonce que le conseil de fabrique, accompagné des membres du cabinet de campagne, organisera une rencontre avec les donateurs dès qu’ils auront tous les renseignements en main pour prendre une décision sur la planification des prochains mois et des prochaines années.
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