Diane et Gérard Nadeau : Derniers jours à l’Auberge

Après douze années à la barre de l’Auberge de la Chanterelle à Disraeli, les copropriétaires Diane et Gérard Nadeau ont remis les clés et la destinée de l’entreprise à de nouveaux entrepreneurs. Début mars, c’est L’Intermède du lac qui s’est porté acquéreur de ce magnifique site sur les rives du lac Aylmer.

En 2008, Gérard Nadeau, natif de Windsor, et Diane Nadeau de Bromptonville ont eu un coup de cœur, pour ne pas dire un coup de foudre pour cette auberge paisible, cette ancestrale accueillante à l’ombre de la magistrale église Sainte-Luce. Déjà Disraelois d’adoption, Gérard étant directeur général de la Coopérative agricole de Disraeli, les nouveaux propriétaires voulaient relancer l’auberge, redonner un gîte chaleureux au centre de la ville. De 2009 à 2011, ils se lancent dans des rénovations majeures touchant l’ensemble du bâtiment, apportant modernité et intimité aux huit chambres de l’édifice. Leur fils Vincent est mis pleinement à contribution. Il apporte son expertise aux réparations et entretiens nécessaires, voire à l’accueil et au service à la clientèle, bref, un homme-orchestre indispensable. Soucieux de maintenir des services de qualité, ils accueillent Lynn Lapointe de 2009 à 2012 pour redonner vie aux cuisines de l’établissement. Lentement mais sûrement, la Chanterelle se déploie.

Diane et Gérard Nadeau, pour une dernière photo en tant que propriétaires de l’Auberge de la Chanterelle. Photo par Yves Lirette

De 2013 à 2015, Diane et Gérard tenteront de relancer les activités de restauration, mais les difficultés nombreuses en causeront la fermeture. L’auberge sera mise en vente une première fois, sans succès. Puisqu’il ne faut jamais désespérer, le restaurant retrouve ses lettres de noblesse en 2017 sous l’appellation Casa Bianca. Puis, la COVID surviendra, frappant durement l’hébergement, qui voit les nuitées chuter de 30 %. L’auberge sera de retour sur le marché de la vente et trouvera finalement preneurs en 2021.

Au grand plaisir de Gérard et Diane, ce sont des acheteurs d’ici qui poursuivront leur offre de services « gîte et couvert ». Lorsqu’ils regardent en arrière, ils ne sont pas peu fiers d’avoir réussi à porter l’hébergement local à un haut niveau de qualité, au goût du jour. Ils auront vu leur chère Chanterelle passer de 400 nuitées par année à plus de 1075 sous leur gouverne, avant le choc de la pandémie.

Les aubergistes de Disraeli prennent maintenant une retraite bien méritée, une retraite qu’ils ont voulue à Disraeli, à l’ombre de leurs souvenirs.

À propos Yves Lirette

Vérifiez également

Les problèmes d’immigration : pas juste dans les grandes villes !

  Les problèmes d’immigration : pas juste dans les grandes villes ! Par Gérard Nadeau Un …