Fin d’un projet rempli d’espoirs : Faillite chez Bois BDS Stratford

Par Sylvie Veilleux

Le 25 mars dernier paraissait dans Le Journal de Québec un avis de faillite de l’entreprise Bois BDS inc., atelier de fabrication de lattes de bois à Stratford. Un tout petit encadré anodin parmi tant d’autres ne reflétant aucunement les drames humains sous-jacents vécus discrètement dans l’angoisse et la culpabilité.

Quatre mois auparavant, sept jours avant Noël, une douzaine de travailleuses et travailleurs perdaient leur emploi, et les propriétaires, Benoît et Dionne produits forestiers, une partie de leurs rêves, de leurs investissements et de leur confiance entrepreneuriale. La communauté stratfordoise, ignorante de ce qui se passait, constatait que le centre du village était moins animé : équipements lourds immobilisés, ventilateurs de la chaufferie silencieux, travailleuses et travailleurs disparus des rues de Stratford. Quatre mois plus tard, qu’en est-il ?

Selon M. Francis Couture, directeur de l’usine au moment de la fermeture, près de 50 % des employé.e.s ont trouvé un nouvel emploi dans la région. Les propriétaires et lui-même ont travaillé avec Emploi-Québec à replacer le personnel. Certains travailleurs sont encore amers : ils auraient souhaité être plus rapidement informés de la situation précaire de l’entreprise. En octobre 2020 paraissait un avis d’un syndic de Québec demandant des soumissions sur l’ensemble des composantes de Bois BDS inc. Les employé.e.s alertés n’y comprenaient rien.

De l’équipement désuet, de plus en plus défaillant, des difficultés à trouver et à conserver la main-d’œuvre, le conflit du bois d’œuvre avec les Étas-Unis et, finalement, la pandémie ont eu raison de Bois BDS Stratford. C’est ce qu’a déclaré au Cantonnier M. David Benoît, un des actionnaires de l’entreprise, déçu de la tournure des événements. Depuis mars 2020, l’entreprise recherchait des partenaires-investisseurs. Sans succès.

M. Benoît et ses associés auraient aimé en faire plus pour Stratford. Dès leur arrivée en 2014, ils ont travaillé en étroite collaboration avec le conseil municipal. Ils ont accueilli le bureau de poste dans leurs murs et soutenu certains projets du comité des loisirs.

Le conseil municipal de Stratford connaissait la situation de Bois BDS. « Notre porte leur était ouverte, nous a dit le maire Lalumière. Malheureusement, les enjeux en cause ne relevaient pas du monde municipal. C’est une lourde perte pour la municipalité et pour les commerces et services qui bénéficiaient de la présence de cette entreprise. »  M. Jean-Paul Floriot, président du Cercle des gens d’affaires de Stratford jusqu’en décembre dernier, avait aussi offert son aide aux propriétaires et collaboré à la recherche de partenaires financiers pour sauver l’entreprise.

L’histoire de Bois BDS Stratford se termine ici. L’équipement, la machinerie lourde, les immeubles sont à vendre. Pour toute information : M. David Benoît, 819 850-2425, poste 107.

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