Les pionniers de la première heure, membres du groupe, sont : Jean-Denis Grimard président, Réjean Vallières vice-prés., Frédéric Audet-Dable graphiste, Jean-Claude Fortier, Richard Grégoire, Donald Houle, Céline Lachance, Danielle Noël, Marco Roy, Marc-André Roy.
Bref historique
Source : Jean-Claude Fortier et Jean-Denis Grimard
Après réflexions et discussions, le comité de travail décidait d’en faire un journal régional distribué dans les municipalités des six cantons du bassin du lac Aylmer, à savoir : les cantons de Garthby, Coleraine, Wolfestown, Stratford, Price et Lambton.
Les 13 corporations municipales que l’on retrouve dans ces districts présentent des caractéristiques similaires tant au plan économique que social et culturel. Ils appartiennent tous à un même micromarché ayant comme centre Disraeli. Le groupe de travail retenait l’appellation « Le Cantonnier » pour bien marquer ce regroupement cantonnal et aussi pour expliquer le rôle du journal établissant une relation et une bonne communication entre ces collectivités.
Pourquoi appeler notre journal « Le Cantonnier » ?
L’habitude veut que l’on nomme une personne ou une chose selon ce qui la caractérise ou ce dont on voudrait qu’elle soit. C’est ce même raisonnement qui a été appliqué lorsqu’il s’est agi de trouver un nom à notre journal.
Nous l’avons d’abord positionné géographiquement. Le territoire couvert par « Le Cantonnier » se situe à l’extrémité est des Cantons de l’Est et occupe plus particulièrement 6 cantons : Garthby, Wolfestown, Price, Coleraine, Stratford et Lambton. C’est, en somme, la région qui touche les lacs St-François, Aylmer et Breeches.
De plus, le mot « Cantonnier » désignait, dans notre passé collectif pas tellement lointain, ce personnage indispensable qui devait entretenir les routes et chemins de la municipalité dont il avait charge afin d’assurer la bonne circulation des personnes et des biens sur tout le territoire. Modestement, nous avons voulu donner au journal une vocation similaire à celle du cantonnier d’autrefois : la responsabilité d’assurer une bonne circulation des informations, idées et projets partout dans la région afin d’y maintenir un sentiment d’appartenance propice à l’amélioration de notre qualité de vie.
La Corporation du Journal communautaire de Disraeli s’est vu délivrer ses lettres patentes le 12 avril 2000. C’est un organisme de propriété collective, autonome, de structure démocratique, avec assemblée annuelle et conseil d’administration, avec un membership, avec statuts et règlements, et basé sur le bénévolat ainsi que la rédaction participative. La première édition du journal LE CANTONNIER, au nombre de 5 000 exemplaires, est parue en avril 2000 et fut distribuée gratuitement par la poste dans tous les foyers.
Depuis, mois après mois, surmontant toutes les difficultés qu’une telle entreprise rencontre, notamment sa quête de crédibilité auprès du lectorat, la définition d’une image infographique spécifique, la confiance du milieu des affaires et des annonceurs, le groupe grandissant de bénévoles en compagnie de ses deux salariés a su présenter un produit journalistique grandement apprécié par le milieu.
LE CANTONNIER est actuellement distribué mensuellement en 6000 exemplaires par voie postale dans tous les foyers du bassin Aylmer, i.e. les territoires municipaux de Disraeli, Paroisse de Disraeli, Beaulac-Garthby-Garthby, arrondissement de St-Gérard, Stratford, Ste-Praxède, St-Jacques, Coleraine, et en périphérie, les territoires de Lambton, Stornoway, St-Romain, Vimy Ridge, St-Julien, St-Fortunat, et Sts-Martyrs.
La base d’opération se situe dans un local loué au Centre communautaire J.N.Plante situé au 888 rue St-Antoine à Disraeli. Le c.a. a fait l’acquisition de deux ordinateurs et des logiciels nécessaires à l’infographie, ainsi que de biens meubles usagés à prix d’aubaine. Le Cantonnier est évidemment branché au cyber-espace. Il fait affaire avec la firme Info-Logik pour tout l’aspect infographique de la publication alors que l’impression est exécutée par la firme Impart Litho d’Arthabaska. Un site web est également accessible. Une secrétaire-comptable est à l’emploi du journal à temps plein alors qu’une équipe de deux vendeurs, sous lien contractuel, effectue le démarchage sur le territoire. Au total, une trentaine de bénévoles s’activent à un moment ou l’autre du processus pour rendre possible la publication du mensuel de 24 pages de format tabloïd (38ccm x 27,5cm) (15’ x 11’) .
La corporation du journal communautaire de Disraeli est membre de l’AMECQ (Association des Médias écrits communautaires du Québec) depuis ses débuts. Elle est également membre de la CDCA (Corporation de Développement communautaire de l’Amiante) et de la Chambre de Commerce de Disraeli.
La première année d’opération en fut une de création, de mise en place et d’expérimentation synchronisée de toutes les étapes de production d’un média écrit: planification, rédaction, correction, infographie, imprimerie, distribution, vente publicitaire, perception, gestion comptable. Pour ce faire, nous avons bénéficié d’un appui échelonné de 11 000.$ du Fonds de l’économie sociale, d’une subvention du Fonds de lutte contre la pauvreté et de subventions du CLE pour l’embauche de 2 personnes actuellement en poste, ainsi que de dons s’élevant à approximativement 8 000$ en provenance de divers organismes du milieu lesquels nous ont permis d’éviter l’endettement.
Nous sommes présentement dans notre cinquième année d’opération et nous croyons avoir atteint une vitesse de croisière. Nous avons des acquis; nous avons corrigé le tir en maints endroits tels celui récent du dossier de l’imprimeur. Notre effort de conviction et de séduction auprès des annonceurs porte; le démarchage s’améliore. Leur réponse à notre sollicitation grandit et prouve que Le Cantonnier devient un lieu de rencontre et d’échange. Il est lu et nous sommes connus.
Notre gestion à l’interne s’améliore. Notre tarification revisée est harmonisée. Notre processus global menant à la production et à la distribution mensuelles du journal Le Cantonnier est rôdé. Nous pouvons entrevoir pour la première fois et d’une façon précise ce que sera le seuil de la rentabilité. En outre, nous avons bénéficié d’une subvention « mesure à la consolidation d’une entreprise d’économie sociale » octroyée par le ministère des Régions.
Un des nombreux indices de notre réussite est sans doute les nombreuses mises en nomination (catégories annonce et mise en page) et les deux prix (catégorie texte éditorial) remportés lors de congrès nationaux de l’AMECQ. L’assistance et l’éclairage fournis ponctuellement par l’AMECQ furent précieux dans nos analyses et nos prises de décision.
Les retombées positives sur les collectivités de la zone Aylmer-Lambton, leurs individus, leur avenir, sont tellement nombreuses et importantes qu’il faut tout faire en sorte que le journal communautaire Le Cantonnier survive aux aléas de départ de sa jeune existence.
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