Par Daniel St-Laurent
01 La rencontre
Mon amie DP m’aime bien. Elle aime mes écrits. Elle rêve que je partage mes mots dans ce journal. Le nôtre. Le Cantonnier. Elle dit que je suis le Jacques Prévert québécois. Elle dit aussi que mes écrits devraient faire le tour du monde. Soyons sage, allons-y doucement, un pas à la fois pour une première rencontre. Début, départ. *Bienvenue chez moi au pays d’Alice du pays du merveilleux. Bienvenue aux 5 saisons qui m’habitent. Bienvenue dans ma cabane aux oiseaux. Bienvenue dans mon pays sans frontière. Je m’amuse depuis fort longtemps avec les mots. J’aime les images. Je dessine des lignes dans de grands cahiers pour faire fondre du bonheur sur des trottoirs où les pattes sautent en déséquilibre. Parfois, le tout croche des choses prend des formes nouvelles et ça transforme les pensées. Les pensées aiment prendre du soleil. Les cordes à linge servent à reposer les pensées, à leur donner de l’altitude, à ce qu’elles deviennent zen et lumineuses. Et tout à coup, le jour devient tout neuf dans une belle robe fleurie. Nous sommes des dessinateurs, nous dessinons nos propres histoires avec un millier de crayons. Quelles couleurs portes-tu dans tes souliers de vie ? Qui es-tu quand tu sors magasiner un bijou ? Quel est le chemin de ton propre GPS ? Moi pour te dire franchement, je suis une virgule qui longe le rang de ma ligne profonde. J’ai la main gauche pour rassurer ma droite. J’ai un parapluie rempli de notes de musique, ça laisse deviner un carrousel qui scintille pour traverser un pont joli entre toi et moi. Nous pétillons déjà. C’est bien parti. Ensemble depuis quelques envolées. L’œuf sort de sa coquille pour ouvrir l’œil, l’œil du troisième étage. Nous ouvrons la fenêtre de l’émerveillement. Je rame jusqu’à tes bonjours, en silence pour ne pas froisser le vent. Il y a tout le temps. Le tictac me seconde ; une tactique pour me donner du bonheur. Nous sommes le jour ouvrable du quotidien. Les congés, on les laisse prendre des vacances mais pas nous, car sur le canot du calendrier, la boussole fait des tours de piste du nord au sud jusqu’à l’est de nos bobépines et à l’ouest de nos horizons. La route 263 patine sur des patins à roulettes. C’est si beau de la voir aller. Une grande voile libre, les ailes géantes. Le silence est rempli de nous maintenant. Il est maintenant possible de se tenir la main, de sautiller dans nos souliers, de prendre le large aussi large que la mer même s’il est impossible dans la réalité de cueillir des coquillages dans le lac Aylmer avec des fourchettes. Nous sommes des papillons ravis au milieu des roses. Il fait bon jouer pour nous amuser, pour nous reconnaître, pour effacer toutes les clôtures de l’univers. Je porte le drapeau de ton cœur sur mon cœur. Comme un pirate en paix. Nous avons à traverser une nouvelle montagne ensemble avec du soleil dans les poches. J’ai des sandwichs plein mon sac à dos pour le voyage. Des cartes blanches pour dessiner le monde, le nouveau monde, la terre, la nouvelle terre. Ce jardin qui rime en nous. Bienvenue dans un temps plus léger, vivant. Bienvenue au divan des lunes. Bienvenue au pays des chatouilles. Des étoiles pour éclairer nos jours. (À suivre.)
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