02 — Les planètes
Je connais des planètes qui m’habitent et ça depuis mes premiers jours dans le ventre étroit de ma maman. Je connais le chemin des rivières. On ne risque pas de se perdre en les suivant. Et on peut survivre avec ces eaux pour bien longtemps. Ma planète première goûte le plaisir. Des truites y vivent depuis la lune des temps. C’est fantastique. C’est merveilleux. Naître et renaître au chapeau de sa vie. Je suis né ici dans mes veines avec mille mondes à la ronde. Comme du soleil qu’on retrouve dans nos boîtes de céréales ou bien dans les hangars secrets de l’enfance. Et le matin, quand il fait jour, on ouvre l’œil heureux, content. Entends-tu cet oiseau sur le bord de ta fenêtre ? Tu as beau être né dans la grande ville, lui cet oiseau de plumes te retrouve là, dans ton chez-soi. La vie te sourit, tu n’es plus seul, la vie compte pour deux ; c’est rassurant. Et tout rassure quand on est heureux, quand on a l’œil pour vivre sa vie. Le jour ouvre les ailes. Et les ailes t’ouvrent la voie. Magique instant.
Je connais des planètes qui m’habitent. Je suis un fleuve tranquille, jamais tranquille ; je ne nage pas, je plonge, je plonge là où les roses font des sourires au grand jardin. Quand il pleut, il pleut et après le temps vague à autre chose. C’est bien.
Tu connais la clôture qui t’entoure. Et oui, ce n’est qu’un jeu. T’as en toi la clé pour ouvrir toutes les portes et si des portes t’empêchent d’être toi, laisse la fenêtre grande ouverte.
Aujourd’hui c’est ton jour, pas demain, pas dans le long longtemps ; en plein ici de chez toi à chez toi avec tout ce qui sensibilise la route à suivre. Nous sommes de la race des papillons, les ailes ouvertes, fragiles, sensibles, colorées de tout partout. La jeunesse prend de l’âge et c’est tout. Après c’est un nouveau chemin. Pour danser si on aime la danse. Pour chanter. Pour s’apprivoiser. Pour dessiner des jardins ensemble avec du soleil dans le tout partout des espérances.
Je connais des planètes géantes où habitent des petits pois. Tout est dans la sauce et le saucier. Pas sorcier. Le monde rêve. Rêve d’être une étoile lumineuse et libre dans un espace universel. Je me balance dans le parc avec des oiseaux plein la tête. Je regarde le hibou faire bonne allure. C’est l’alouette des temps loufoques. Une grande girafe traverse le rang des cravates. Et le vent part au vent poursuivre sa route. Allez ! Respirons le grand air. Ce privilège d’être entièrement vivant-vivante. Ce privilège d’être à la terre. Au soleil levant. À ce bois, jamais dormant. (À suivre).
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