Inquiétudes à Saint-Julien

Le mois de décembre est pour toutes les municipalités le mois du dépôt du budget pour l’année à venir, c’est-à-dire les prévisions de revenus et de dépenses. Saint-Julien n’a pas échappé à la règle. Le Conseil a déposé ses prévisions budgétaires le 11 décembre 2015 et à première vue tout semble bien aller puisque, comme la loi municipale l’exige, l’on prévoit des revenus qui vont égaler les dépenses pour l’année 2016. Comme le taux de 94 cents le 100 dollars d’évaluation n’est pas changé, il n’y aura pas d’augmentation de taxe à Saint-Julien pour l’année 2016. Mais, en posant des questions au maire lors de la présentation du budget et en analysant les dépenses faites en 2015, on se questionne à savoir si la situation des finances est aussi saine qu’on nous la laisse paraitre.

D’abord, contrairement aux années passées et aux administrations antérieures, notre municipalité n’a plus de réserve ou d’épargne pour répondre aux imprévus et Dieu sait qu’une municipalité n’en est pas à l’abri. On a qu’à penser à l’entretien des chemins et à des saisons difficiles qui peuvent faire toute la différence! Ce qui remplace ce fond de réserve, notre « bas de laine », est maintenant la marge de crédit qui en novembre 2014 est passée de 100 000 à 200 000 dollars et puisqu’il semble qu’elle est déjà utilisée, des frais d’intérêt courent.

Autre questionnement, les décisions singulières prises par notre Conseil. On ne peut que s’étonner du départ forcé de la directrice générale qui a entrainé des pertes monétaires non négligeables si on considère les sommes investies à sa formation, les primes de séparation, les frais d’avocat et du personnel de remplacement.

Toujours en 2015, l’implication urgente de la municipalité à prolonger le chemin Lehoux dans le but de fournir un troisième chemin d’accès au projet domiciliaire Belmina. Son exécution a impliqué le versement de 20 000 dollars en dédommagement, des frais d’avocat, d’arpentage, d’ingénierie. Sur quoi se base la municipalité pour qualifier d’indispensable ces dépenses lorsque nous connaissons le contexte fragile et peu favorable du marché domiciliaire actuel? Le délai que devra supporter les citoyens de Saint-Julien avant de recevoir des retours rentables de taxes vaut-il ce risque ?

Ce sont quelques-unes de ces questions que se posent, à l’aube de cette nouvelle année, plusieurs citoyens de Saint-Julien.

Source : Raymonde Gouin , Martine Therrien , René St- Louis, Réjean Beaudoin, Jacques Longtin.

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