À la une de son édition de septembre dernier, Le Cantonnier posait la question suivante : les journaux communautaires sont-ils utiles ? On pouvait lire à la page 3 que cette question était adressée aux ministres du gouvernement du Québec qui n’utilisent pas les journaux communautaires pour livrer leurs messages à la population. Il n’y a pas que cet élément qui menace la survie des journaux communautaires. Le conseil d’administration (CA) et l’équipe du Cantonnier sont confrontés à plusieurs défis à l’aube du 25e anniversaire de la création du journal. D’importants changements s’imposent qui doivent devenir des opportunités d’amélioration et de modernisation.
Les médias écrits communautaires sont menacés par plusieurs éléments : absence de publicité nationale ou concentration de celle-ci en période de crise, entreprises qui fonctionnent à plein régime qui n’ont pas besoin de s’annoncer, diminution du bénévolat, quasi-absence de programmes gouvernementaux pour financer les salaires du personnel et faible solidarité des services publics (réseau scolaire, de la santé, de l’emploi) face aux journaux communautaires.
Les défis pour l’équipe du Cantonnier et son CA sont donc immenses et déchirants. Ce contexte difficile rend obligatoire des changements à plusieurs niveaux. L’objectif à atteindre : réduire les dépenses de production et de distribution du journal tout en modernisant son image et en maintenant son caractère communautaire et son enracinement dans la communauté.
Déjà, depuis le mois d’août, le papier du journal est différent. De l’espace a été récupéré afin que le taux de publicité atteigne 55 %. Dorénavant, le nombre de pages sera limité à 16 pages mensuellement, sauf pour les mois de décembre et de juin. Le nombre de parutions par année passera de 11 à 10, les éditions de janvier et de février étant fusionnées. La distribution gratuite par la poste cessera en novembre. Le Cantonnier sera disponible dans le Publisac ou dans des présentoirs selon les municipalités. Les tarifs publicitaires seront augmentés de 10 % pour 2024.
Le CA voit ces changements comme des opportunités de moderniser l’image du Cantonnier et l’organisation du travail. Ainsi, il n’y aura plus de pages noir et blanc dans le journal. La une sera modifiée et accueillera la nouvelle signature du Cantonnier à compter de février 2024 pour marquer le début du 25e anniversaire du journal. Les textes seront plus courts et regroupés par chroniques clairement identifiées. Un nombre réduit et fixe de pages libérera du temps à la conseillère publicitaire, au rédacteur en chef et à la responsable de la production pour travailler sur de nouveaux projets, développer des partenariats et trouver de nouvelles sources de financement.
Toutefois, pour faire une réussite de tous ces changements obligés, le CA a besoin de sentir concrètement l’attachement des lectrices et lecteurs, des collaboratrices et collaborateurs, des partenaires, des entreprises, des conseils municipaux. Ce qui signifie plus d’achats de cartes de membres individuels, corporatifs, solidaires, plus d’abonnements, plus de bénévoles à la rédaction, à l’administration, à la distribution du journal. Sans oublier plus de financement des municipalités, plus de publicitaires gouvernementaux et de services publics régionaux, des propositions de partenariat.
Vous avez des suggestions de changements et de financement à nous faire ? Communiquez avec l’équipe du Cantonnier.
C’est le temps de démontrer votre attachement au Cantonnier. Demandez à votre famille, à vos ami(e)s de poser, comme vous, des gestes concrets.
Le conseil d’administration du Cantonnier
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