Lettre au ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec (MAPAQ): Il est temps d’agir !

Je me présente, Vicky Fillion, présidente des services animaliers Aux mille et une pattes dans la région de la MRC du Granit, près de Lac-Mégantic. Ma demande ainsi que ma plainte sont envers toutes nos municipalités rurales ainsi que les gouvernements provincial et fédéral qui n’appliquent malheureusement pas leurs propres lois contre leurs dirigeants.

Dans ma région, depuis près de 10 ans, je travaille à aider les animaux errants avec mes propres moyens financiers. Je ne vous cacherai pas que d’obtenir un permis de refuge est incroyablement compliqué contrairement à d’autres permis, par exemple, en restauration. La MRC du Granit vit une importante problématique d’errance animale et de surpopulation, mais aucune municipalité ne veut agir en conséquence. Et il en est ainsi partout à travers le Québec, personne ne peut le nier.

Oui, les municipalités ont adopté un règlement comme toutes les municipalités du Québec, mais pourquoi personne ne s’assure que ce règlement soit appliqué maintenant ? Ici, à l’exception de quelques municipalités, aucune d’entre elles n’a de local et d’infrastructure « conformes » pour agir à titre de fourrière et elles n’ont pas d’entente avec un organisme ou un refuge. Souvent, les animaux errants sont accueillis dans le garage municipal à travers les véhicules, les produits dangereux et tous les équipements municipaux. Et nous, les petits OSBL, qui tentons d’ouvrir un refuge avec une bonne base, nous sommes incapables d’avoir un permis, mais le gouvernement accepte que les animaux soient accueillis dans des lieux dangereux pour eux. Est-ce logique ? Je vous laisse répondre à cette question.

[…]

J’ai tenté d’être reconnue comme un organisme à but non lucratif qui agirait à titre de refuge et de contrôleur animalier pour ma région, mais comme un OSBL doit tout faire seul, sans aide financière, et qu’en plus nous devons nous conformer à une série de règlements avant même de pouvoir recevoir de l’argent de quelconques contrats municipaux, je ne peux personnellement payer toutes les rénovations qu’exige votre règlement. Mes intentions sont là, mais je n’ai pas les moyens financiers malheureusement et je suis dans l’obligation de fermer mon refuge qui n’était pas officiellement encore accrédité comme tel (j’ai un permis de propriétaire et gardienne de 15 à 49 chats ou chiens et j’ai été visitée 4 fois au cours de l’année 2018). PAR CONTRE, je me sentais dans l’obligation d’aider tous ces errants abandonnés par notre société et nos gouvernements !

[…]

Mes 35 réfugiés ne représentent qu’une petite parcelle des errants, par rapport aux 300 chats que les SPA des environs ont présentement. […] C’est magnifique des lois sur papier, mais maintenant nous avons besoin de gens pour les appliquer et d’aide financière pour accueillir tous ces animaux !

Donc, voilà une plainte, un constat, un appel à l’aide pour nos animaux ! Ce constat provient d’une jeune femme de 30 ans qui tente depuis 10 ans de faire évoluer la cause animale dans sa région, mais seule, j’en suis incapable ! Et vous, que ferez-vous pour nos animaux ?

Veuillez accepter, Madame, Monsieur, mes sincères salutations.

Source : Vicky Filion

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