Une conversation qu’on n’aurait pas dû entendre. Des mots de trop. Des actions irréfléchies. Des regards obliques. Le mépris, une variante de l’intimidation, s’exprime sous diverses formes, mais le mal qu’il produit provoque, lui, d’importantes blessures. Quelle suffisance ! Quelle fatuité !
Certaines personnes qui s’occupent de vieux parents, parfois acariâtres, peuvent être confrontées à des situations qui ébranlent le fragile édifice de leur amour-propre, de leur confiance en soi, de leur appartenance à un groupe. Mais cette plaie s’exprime aussi dans des collectivités de travail, de bénévoles, etc. Nulle part, ça n’a de raison d’être. Tous n’ont pas les mêmes réflexes, les mêmes raisons, les mêmes outils pour réagir au mépris. Mais que ce soit de la part d’un parent, d’un collègue, d’un supérieur hiérarchique, une telle attitude n’est ni acceptable ni justifiable. Parce que cela atteint justement là où ça fait mal, justement là où les défenses s’effritent comme du pain sec. Alors on respire un grand coup et on retient — à peine — une juste colère, pour ne pas tomber à son tour dans le piège des jugements à l’emporte-pièce.
N’empêche, l’égoïsme des uns, la bêtise des autres, sont finalement leur plus grande pauvreté. Leur arrogance rebondit et les nourrit de fiel : ça empoisonne, ça monsieur ; ça gruge, ça madame ; le saviez-vous ? Et ceux-là qui aujourd’hui toisent les uns et les autres de leur arrogance se retrouveront bien petits, un moment donné, le nez dans vous savez quoi.
Pourquoi je grimpe autant sur mes grands chevaux aujourd’hui ? Parce que les astres étaient alignés comme ça dernièrement et que j’en ai entendu de toutes les couleurs, de part et d’autres. Je suis une humaniste, vous le savez, et comme le disait si bien le cinéaste Arthur Lamothe, je sais que « le mépris n’aura qu’un temps », comme je sais qu’en bout de ligne l’amour, la solidarité, le respect auront le dessus sur la petitesse et la condescendance. À bon entendeur, salut !
P.-S. Lecture d’été, lecture de tout temps : j’aime les romans policiers, vous le savez. J’ai découvert récemment ceux d’André Jacques, un auteur de chez nous. J’ai lu son premier, « Les lions rampants » et le plus récent « De pierres et de sang ». Que du bonheur ! Sur ce, je vous embrasse et vous souhaite un bon été.
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