L’Humeur des paysages

MinoucheC’était jour d’élections il y a peu. Il va sans dire que je ne commenterai pas les résultats. Il appartient à chacun de s’en réjouir ou de s’en désoler, selon le cas. Toutefois deux choses ont retenu mon attention cette fois-ci. Deux choses totalement différentes. D’abord les travailleuses du jour, à la salle communautaire de St-Jacques, dont j’étais. Ensuite, la valeur que représente ce pouvoir démocratique donné à chacun dans notre pays.

Je commencerai par ce dernier point. Qu’est-ce que ça veut dire, pour vous, aller voter ? Réélire un candidat boulonné à son socle depuis des lustres ? Voter du « bon » bord ? Y aller à la tête du client : y’a l’air fin, a m’énarve… ? Ou donner une chance au coureur ? Ou faire changement, comme on remplace un chat par un chien ? Mais que dis-je ! Jamais je ne remplacerais ma Minouche contre ton pitou, c’est pas humain de faire ça. Je n’ai pas l’intention de partir un débat philosophique sur l’importance de la démocratie et les droits et devoirs qui y sont rattachés. En revanche, je me demande sérieusement si on mérite un tel droit, étant donné qu’on fait, en général, très mal nos devoirs. Ne vous inquiétez pas, je ne veux pas me chicaner, je me contenterai juste de râler un peu. Avant de passer dans l’isoloir le jour J, qui d’entre vous a fait autre chose que de regarder les nouvelles à la télé ou lire quelques articles dans les journaux — ce qui est déjà pas mal, j’en conviens ? Qui d’entre vous s’est réellement questionné sur les idées et les enjeux mis de l’avant par les différents partis ? Quelques-uns. Plusieurs. Et c’est en général, et au mieux, là que ça s’arrête. Mais n’est-il pas important aussi de RÉFLÉCHIR. De penser à qui nous sommes collectivement, et pas juste sur notre bout de rang ; et à ce qu’on veut, en tant que peuple, pour nous et nos enfants, et pas juste dans notre portefeuille, même si l’argent, je le sais, est le nerf de la guerre. Et finalement de faire entendre notre voix auprès des gens qui prétendent nous représenter, et pas juste apposer nonchalamment une petite croix sur un bout de papier une fois de temps en temps. Ça s’appelle s’impliquer en tant que citoyen. Il y en a qui le font, et ça donne des miracles, imaginez toute une communauté !

Pour finir sur une note plus ludique, je voudrais dire à Linda, Julie, Francine et Bianca (et aussi à France dans son bureau en arrière), que j’ai passé une merveilleuse journée en leur compagnie ; un des grands bonheurs de l’existence n’est-il pas de savoir qu’on peut croiser de belles personnes en toute circonstance et en tout lieu ?

 

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