L’Humeur des paysages

« Novembre est un beau mois. Mais il faut aimer le gris. Et l'œil en saisir la lumière » Gilles Vigneault,« La Petite heure »
« Novembre est un beau mois. Mais il faut aimer le gris. Et l’œil en saisir la lumière » Gilles Vigneault,« La Petite heure » Crédit photo: Charlie McKenzie

Par Dyane Raymond et Charlie McKenzie

J’éprouve toujours une joie féroce à l’approche de mon anniversaire. Dommage que ce soit en novembre, un mois que tout le monde, en général, déteste. Quoi qu’il en soit, c’est le temps de ma naissance, et j’ai toujours considéré important de célébrer cela. Pas pour les cadeaux (qui souvent me gênent, même si en même temps, soyons honnête, ils me ravissent), mais bien plus pour marquer une autre année de mon temps sur la terre. Qui n’est pas toujours heureux, loin s’en faut, et pas facile non plus, mais qui a le mérite d’exister. Il m’est arrivé de penser au suicide, dans des temps de douleurs et d’impasses, et heureusement, je ne suis jamais allée au-delà des larmes et de l’imagination. Mais je peux comprendre ceux qui franchissent le pas, même si en bout de ligne, je considère que les absents ont toujours tort. Je ne jette la pierre à personne, ce n’est pas mon genre, je veux juste dire qu’il faut laisser une chance à l’amour. Il y a, pour chacun d’entre nous et quelle que soit la situation, quelqu’un qui nous aime et tient à nous, et je pense que ça devrait peser du poids le plus lourd dans la balance de nos drames. Les autres ne vivront jamais nos problèmes et ne les résoudront pas à notre place ; les autres, ils peuvent « juste » nous aimer. Parfois ce ne sont pas les personnes auxquelles on pense ou celles qu’on voudrait ou de la manière qu’on voudrait. Mais là n’est pas l’important, l’important c’est que l’amour existe, quelque part, et pour tout le monde, sans exception. Je n’ai pas beaucoup de certitude dans la vie, voire aucune, sauf celle-ci.

Alors, comme je le disais au début, c’est ma fête cette semaine, je suis dans une forme à tout casser, et j’espère bien prolonger les festivités pendant quelques décennies. Parce que moi aussi, j’ai de l’amour à offrir.

Dyane Raymond
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