La Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN) constate que la crise actuelle accélère le déclin déjà en cours de certains papiers et demande au Gouvernement du Québec d’intervenir. Déjà, la FIM–CSN constate de nombreuses fermetures totales ou partielles de papetières. Certaines scieries se contentent par ailleurs de transformer le bois déjà coupé et en stock.
La production de papier journal et de papier destiné aux prospectus et cahiers ou feuillets publicitaires est particulièrement à risque puisque la baisse de la demande s’est accélérée pour ces produits pendant la crise actuelle et qu’il s’agit probablement d’une tendance structurelle. Le secteur du bois d’œuvre se porte mieux que le papier, pour le moment, mais la fermeture ou le ralentissement de papetières entraîneront cependant une impossibilité d’écouler les copeaux provenant de certaines scieries. Cette conséquence diminue les revenus des usines de sciage et crée un problème environnemental. « Les ministres Pierre Dufour et Pierre Fitzgibbon doivent se manifester », souligne Michel Tétreault, trésorier de la FIM–CSN.
Investissement, recherche et allocation judicieuse du bois
Les filières d’avenir qui utiliseraient la fibre de bois dans une deuxième ou une troisième transformation tout en permettant de diminuer les émissions de carbone tardent cependant à voir le jour au Québec. Trois principaux outils sont à la portée du gouvernement : l’allocation judicieuse du bois par le régime forestier, un soutien accru à la recherche et l’accès à l’investissement.
« Le gouvernement doit se servir des leviers en place dans le régime forestier pour s’assurer que le bois qui était destiné à faire du papier journal reste dans les régions et serve à approvisionner les entreprises qui décideront de miser sur des filières d’avenir », demande Louis Bégin. Ce dernier ajoute que du capital de risque devra être disponible pour appuyer le financement de ce virage majeur.
La recherche est déjà bien avancée dans plusieurs nouvelles filières basées sur la fibre de bois. Il faudra cependant en accélérer le rythme pour faire en sorte que de nouveaux procédés industriels écologiques soient rapidement testés à plus grande échelle et pour rendre encore plus efficaces ceux qui fonctionnent déjà.
152 municipalités qui dépendent du secteur forestier
Selon un rapport du ministère des Forêts de mai 2019, quelque 152 municipalités du Québec enregistrent un niveau de dépendance significatif à l’égard du secteur forestier. Les régions qui comptent le plus sur l’industrie forestière sont, par ordre décroissant : le Nord-du-Québec, l’Abitibi-Témiscamingue, le Bas-Saint-Laurent, le Saguenay–Lac-Saint-Jean, le Centre-du-Québec, la Mauricie, Chaudière-Appalaches, l’Estrie, la Côte-Nord et la Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine.
Source : FIM–CSN
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