Une démocratie, c’est d’abord et avant tout un régime politique; mais c’est aussi une façon de se comporter en société, une façon pour les citoyens de vivre et de cohabiter. […] Dans une démocratie représentative, les élus qui respectent leurs commettants et qui sont animés par un souci de transparence se font un devoir, une obligation, dirais-je, d’informer adéquatement la population, de la consulter sur les sujets d’importance, d’être à l’écoute de ses besoins et de ses préoccupations, afin de prendre des décisions éclairées qui reflètent la volonté des citoyens. Ainsi, ils s’appuient sur des bases solides et consensuelles.[…]
Nous sommes aussi en droit de nous interroger sur la présumée réflexion entamée par les membres du conseil municipal; réflexion qui a supposément mené à la résolution concernant le changement de nom de notre municipalité. Y a-t-il eu un véritable débat entre les membres du conseil municipal? Nous n’en savons rien; aucun document officiel ou procès-verbal ne vient témoigner de ces discussions. Y a-t-il eu au moins un échange d’idées entre eux? Si oui, quelle était la position de chacun? Quelles étaient leurs avancées, leurs propositions? Y a-t-il eu des contre-propositions? Si oui, pourquoi ont-elles été évacuées? Qui insistait pour changer le nom de la municipalité afin de satisfaire la soif de vengeance du conseil? Voilà autant de questions qui demeurent sans réponse et qui contribuent à miner la crédibilité du conseil. Les faux motifs invoqués ne permettent pas de savoir vraiment ce qui a été véhiculé, ce qui a été proposé, de connaître les dessous de la manigance. Qu’est-ce qui a orienté ce choix de Bellerive ? Motifs inavouables sans doute![…]
Il est aussi difficile, voire impossible de croire que le conseil municipal n’était pas au fait des conséquences de son geste, de son choix. Mais, sa soif de vengeance envers le conseil municipal de la ville de Disraeli était telle qu’il a pris un risque en espérant que la population, vieillissante, il faut le dire, ne réagirait pas. Il pourrait ainsi la berner et l’amener tout doucement dans la cage à homards. Hélas! Pour le conseil, le mécanisme n’a pas fonctionné tel que prévu; et la porte ne s’est pas encore complètement refermée. Sinon, au moment où vous prenez connaissance de ces lignes, vous n’habiteriez plus la Municipalité de la Paroisse de Disraeli, mais bien Bellerive. […]
Quand il affirme qu’il a informé adéquatement la population, il ne dit pas la vérité. […] Aucune statistique officielle, aucun document ne vient corroborer sa prétention.
En terminant, je m’interroge sérieusement sur le processus qui a mené à changer le nom de notre municipalité, une décision qui s’avère être un dérapage inqualifiable. Je ne suis pas capable d’obtenir des réponses claires, satisfaisantes et surtout crédibles. Avons-nous vraiment besoin de changer le nom de notre municipalité avec tout ce que cela implique ? Est-ce vraiment essentiel? Je ne le crois pas. Chose certaine, on ne change pas le nom d’une municipalité qui existe depuis 112 ans uniquement pour satisfaire une soif de vengeance et combler un égo surdimensionné.
André Lavoie
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