Le bracelet antirapprochement sera déployé au Québec à partir du printemps 2022, et ce jusqu’à l’automne 2023. Outil de surveillance électronique, ce bracelet vise à tenir les auteurs de violence conjugale et ceux en attente de verdict loin de leur victime. Mme Chantal Tanguay, directrice de La Gîtée, maison d’aide et d’hébergement pour femmes victimes de violence conjugale et leurs enfants, salue l’implantation de ce dispositif : « Toutes les actions préventives qui permettent de protéger les victimes de violence conjugale sont bienvenues. Toutefois, une seule mesure ne suffit pas à créer un réel sentiment de sécurité chez les victimes ».
Les prévenus jugés au palais de justice de Québec et les détenus de l’Établissement de détention de Québec seront les premiers ciblés par le ministère de la Sécurité publique dans le cadre d’un préprojet. À l’automne, l’implantation du bracelet antirapprochement prendra son envol dans les régions de la Capitale-Nationale et de Chaudière-Appalaches, de même qu’à Joliette et à Salaberry-de-Valleyfield. En septembre 2023, ce sera le tour de l’Estrie.
Le bracelet antirapprochement est muni d’un dispositif de géolocalisation connecté à un récepteur en possession de la victime. Lorsque l’individu, qui le porte en tout temps, s’approche de la personne protégée au-delà d’un certain périmètre, un signal d’avertissement est émis pour la prévenir et alerter la police qui s’assure alors de la sécuriser.
Contrairement au bracelet antirapprochement, le récepteur en possession des victimes n’est pas conçu pour être fixé au poignet ou à toute autre partie du corps. Il pourra être transporté dans un sac à main, entre autres, comme un téléphone portable.
Le port de ce dispositif pourra être ordonné par les juges, les commissaires de la Commission québécoise des libérations conditionnelles et les directeurs des établissements de détention. Son imposition sera toutefois conditionnelle au consentement de la victime.
« Il faut mettre en place également des systèmes d’alerte efficaces, des services d’accompagnement et s’assurer que des policiers soient disponibles pour répondre aux alertes. Le tout doit être bien orchestré. », mentionne Mme Tanguay.
L’implantation du bracelet antirapprochement fait partie des recommandations formulées en 2021 par le comité d’experts sur l’accompagnement des victimes d’agressions sexuelles et de violence conjugale dans son rapport intitulé Rebâtir la confiance. « Il est essentiel que le gouvernement donne suite aux autres recommandations », rappelle Mme Tanguay.
Les intervenantes de la Gîtée peuvent être rejointes en tout temps au 418 335-5551. Elles offrent des services à Thetford Mines et à Disraeli.
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