Ville de Disraeli et le Plan «d’urbanisme»

2018 marquera la Ville par le dépôt controversé de son nouveau Plan d’urbanisme qui n’a pas fait l’unanimité au sein de la population lors de sa présentation et par la suite à l’assemblée du mois de mai où plusieurs citoyens et citoyennes se sont clairement opposés à de nouveaux règlements.

Je tiens aussi à faire entendre mon opinion relativement à ces changements, car il me semble que le comité consultatif n’a pas pris en compte certains facteurs décisionnels pour :

  1. Abolir le droit de location des résidences saisonnières ou chalets;

ET

  1. Bannir du décor de la ville la présence permanente ou temporaire, l’utilisation et même le passage de roulotte, caravane, etc.

À mon humble point de vue, le comité va à l’encontre même du développement d’une ville en jetant à la porte ceux mêmes qui font tourner l’économie de notre ville.

Car je tiens à vous faire remarquer qu’en investissant dans l’achat d’un chalet ou d’une roulotte, outre le fait de payer des taxes foncières permettant à la ville de gérer les services offerts à toute la population, ces mêmes achats font aussi vivre plusieurs résidents de notre ville.

Par l’achat, il y a un financement auprès des institutions bancaires qui égale travail et salaire aux employés de ces institutions. Il me semble que M. le maire Lessard, en est un exemple parfait, puisqu’il a tiré profit toute sa carrière professionnelle de ces financements.

Et la chaîne continue, les assureurs, comme moi, vivent grâce à l’investissement de ces résidents ainsi que le bureau d’immatriculation. Les marchands de la ville : épicier, station-service, dépanneurs, pharmacies et les restaurants qui profitent de la présence ou de la visite de ces locataires ou de ces résidents.

Est-ce qu’avec ces nouveaux règlements, le message passé c’est que la ville n’a plus besoin de vous et de tous les commerçants que ça implique ?

Pour que ce Plan d’urbanisme ne viennent pas à l’encontre des citoyens, il faudrait alors que les municipalités environnantes, y adhèrent aussi à 100 %, car sinon nous en serons les grands perdants, en balayant ces revenus à nos voisins. Et je doute fort que Paroisse-de-Disraeli, Sainte-Praxède, Beaulac-Garthby ou Saint-Joseph-de-Coleraine adhèrent à ce plan.

La location de chalet, que le conseil de ville veut abolir, combien de résidents à temps plein nous ont-ils apporté, au fil des ans, parce que le touriste venu passer une semaine dans notre région, est tombé en amour avec le coin et y a acheté un terrain, une maison pour s’y installer à temps plein ou y avoir une résidence secondaire. Regardez autour du lac Aylmer et vous constaterez que c’est un fait.

Toutes les villes, qui ont le privilège de vivre près d’un lac ou d’une montagne, cherchent par tous les moyens d’attirer les touristes dans leur région et nous, nous faisons le contraire, leur fermant nos portes et pire encore, nous jetons à la porte ceux qui y habitent déjà. WOW, bravo le plan d’urbaniste ! Allez dire aux gens du festival de St-Tite que des règlements c’est fait pour être respecté à la lettre…

Ces contribuables qui ne cadrent plus dans le nouveau Plan d’urbanisme de la ville de Disraeli, aurait-on oublié que c’est aussi eux qui ont fait et font tourner l’économie de notre ville ?

 À la page 45 du Plan d’urbanisme, dans la section Défis, le point no 12 fait mention d’une population peu scolarisée et de faible revenu. Je voudrais porter à votre attention que le comité fait un constat dont la nouvelle direction de la Ville ne semble nullement se préoccuper puisque, par la distribution d’amendes pour des raisons mineures, le conseil de ville appauvrit encore plus ces citoyens et ne donnera sûrement pas envie à de nouveaux résidents de venir s’installer chez nous.

Lorsque la population d’une ville s’oppose à des changements proposés par le conseil, il est de la responsabilité de nos représentants de respecter le choix des citoyens. Par ces règlements austères et l’application d’amendes qui s’y rattachent, la Ville « mord la main de celui qui la nourrit » et ne récoltera que colère et frustration de la part de ses citoyens.

Des règlements oui, mais des amendes pour de vrais problèmes qui causent un réel préjudice. Sinon, le gros bon sens, du jugement et un avertissement ont encore leur place et évitent des frais d’avocats plus coûteux que ce que rapporte une amende.

Comment pourrez-vous espérer que vos citoyens s’impliquent, fassent du bénévolat ou participent aux activités de la ville si vous leur imposez une amende pour la moindre raison ?

Les petites villes s’éteignent à grande vitesse: fermeture de commerces et de bureaux qui offre peu d’attrait à de nouveaux résidents. Faisons en sorte de ne pas les repousser avec un Plan d’urbanisme austère.

Et participons en plus grand nombre aux assemblées de la Ville chaque mois pour faire entendre notre voix.

Louisette Pouliot, une citoyenne concernée

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