Le Grand lac Saint-François sous la loupe

Le Grand lac Saint-François, situé au cœur du parc national de Frontenac, a vu au début du 20e siècle son niveau d’eau rehaussé de plus de 7 mètres avec la construction d’un barrage à son embouchure, le barrage Jules-Allard. Depuis, son niveau est géré pour différentes raisons. La plus importante : réduire les risques d’inondation en aval. Mais cette gestion a-t-elle des conséquences sur la santé du Grand lac Saint-François?

Le barrage
En 1917, le gouvernement du Québec construit un barrage à la décharge du lac pour contrôler le débit de la rivière Saint-François et faciliter la drave. Les risques d’inondation étant particulièrement plus grands lors de la fonte des glaces au printemps, une partie du lac est vidangé à partir du mois de décembre afin de se donner une marge de manœuvre pour la période critique. C’est ce que l’on appelle le marnage Le niveau de l’eau diminue alors généralement de 5 à 7 mètres au cours de l’hiver.

Mais qu’advient-il de la faune benthique qui compte sur la présence de cette eau comme isolant thermique, pour empêcher le fond du lac dans la zone littorale de geler? Et les poissons, comment réagissent-ils lorsque l’eau disparaît sur près de 16 km² du lac? Et les épisodes de cyanobactéries, sont-elles favorisées par ce marnage?

Recherche en cours
Ces questions ne sont pas simples à répondre et les solutions efficaces nécessitent d’abord une bonne compréhension de ces relations. Voilà pourquoi le Conseil régional de l’environnement de Chaudière-Appalaches (CRECA) et le Regroupement pour la protection du Grand lac Saint-François (RPGLSF) ont joint leur effort afin de rassembler le financement requis pour répondre à ces questions. Une importante équipe de recherche a été formée, composée de chercheurs et étudiants chercheurs provenant des laboratoires de Irene Gregory-Eaves et Chris Solomon de l’université McGill, et de Christian Nozais de l’UQAR afin de débuter un important projet de recherche scientifique.

C’est au mois de mai 2013 que les premières sorties sur le terrain ont débuté. Une équipe composée d’un chercheur post-doctorant, 3 étudiantes à la maîtrise et 3 assistantes de terrain ont permis d’échantillonner 6 lacs présentant des caractéristiques physicochimiques similaires, mais des niveaux de marnage variable. L’équipe de chercheurs analyse présentement les données recueillies. Ils reviendront sur le terrain afin de compléter leur échantillonnage et permettre de tirer les meilleures conclusions possible. Ces conclusions devraient nous permettre d’identifier les actions à prendre afin de limiter l’impact du marnage sur la santé du Grand lac Saint-François.

Pour en savoir davantage, nous vous invitons à consulter le blogue de Parcs Québec. Vous aurez accès à l’article de René Charest, responsable du Service de la conservation et de l’éducation au parc national de Frontenac, via l’adresse suivante : http://www.sepaq.com/parcs-quebec/blogue/article.dot?id=95884eb8-889d-4146-b1b3-8e23352078aa

Source: blogue de Parcs Québec.

 

Au sujet Jacques Beaudet

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