
Toute fête a une histoire et la nôtre n’y échappe pas ! La Saint-Jean prend sa source chez les peuples antiques, tels les Babyloniens et les Celtes, qui invoquaient une divinité liée à la moisson, lui demandant de bonnes récoltes à la fin de l’été. À l’occasion du solstice, un grand feu était allumé, symbolisant la lumière à son apogée. De paїenne, la fête devient chrétienne et sera associée, en France, à Jean, cousin de Jésus, surnommé « le baptiste », d’où le nom de Fête de Saint-Jean-Baptiste. L’historien Benjamin Sulte rappelle que la Fête débarque en Amérique avec les premiers colons français. Sa célébration chrétienne aurait eu lieu dès le 24 juin de 1606, lorsque des colons français firent escale à Terre-Neuve et célébrèrent la Saint-Jean-Baptiste sur les côtes. Une seconde mention de la Fête nous vient des Relations des Jésuites, qui mentionnent des célébrations se déroulant à Québec, sous la gouverne de Montmagny, en 1636.
Le journal La Minerve de juin 1834 relate la célébration de la Saint-Jean-Baptiste, devenue Fête patronale des Canadiens français. Inaugurée lors d’un grand banquet sous la présidence de Ludger Duvernay et Jacques Viger, la Fête était alors principalement célébrée à Montréal et à Québec, mais, au fil des années, elle gagne plusieurs régions. Ce n’est qu’en 1925 qu’elle devient une fête officielle et déclarée, par la législature du Québec, jour férié. La Révolution tranquille affirmera son caractère laïque, et, en réunissant les communautés culturelles, cette fête animera tout le Québec. En 1977, elle devient la Fête nationale des Québécois.
La fête du 24 juin suit celle du 21 juin, la Journée nationale des peuples autochtones. Les deux fêtes sont associées depuis de nombreuses années et, durant le Solstice des Nations, une cérémonie traditionnelle est tenue le 21 juin en signe d’union de nos deux cultures.
Cette fête se vit dans nos villes et villages chaque année. Pourtant, cette 186e édition prend des allures particulières, pandémie oblige. C’est sur nos écrans de télévision qu’elle sera soulignée cette année, sous le thème UNIS, un thème fort à propos. C’est à cette fête particulière que tous les Québécois sont conviés cette année. Une fête synonyme de fierté, de cette fierté qui n’est pas un microbe qui s’attrape, qui ne s’évapore pas dans les moments difficiles, mais qui se développe même quand nous sommes au plus profond de notre vulnérabilité. UNIS, malgré la distance physique qui s’impose à tous, comme nous l’avons été ces derniers mois et sommes toujours au cœur de cette crise, alors que des gens de toutes origines s’unissent pour aider ceux qui souffrent. Et, qui de mieux pour représenter la diversité de nos origines que le comédien Didier Lucien, porte-parole cette année de la Fête nationale.
Comme chaque année, Le Mouvement national des Québécois a conçu un visuel particulier, représentant la distance qui nous sépare tous physiquement les uns des autres : nous y voyons deux personnes, à deux mètres de distance, portant un regard d’espoir et de solidarité vers l’avenir, sous un arc-en-ciel. Chacun chez soi, à nous tous de célébrer notre Fête nationale à notre manière !
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