Chronique de vie : nos vies, nos histoires
On associe souvent la joie à l’enfant. Assister à son enthousiasme suscite en nous une sorte d’émerveillement qui nous éclaire et ravit tous nos sens. Il est étrange que cette faculté se perde en vieillissant.
On ne doute pas de la joie d’un enfant. On ne la juge pas. On la reçoit. En grandissant, nous perdons peu à peu cette faculté en la reliant à un objet extérieur. Or, les neurosciences nous démontrent que l’on sous-estime l’importance du sourire. Il n’a pas besoin d’être initié de l’intérieur, de briller grâce à la joie que l’on éprouve. Il n’a qu’à être esquissé pour produire ses fruits. En effet, le sourire, même triste, trace la voie à la paix du cœur, celle qui regarde ce qui se dessine et l’accueille sans se crisper.
Le sourire est contagieux. Contrairement aux virus qui circulent sur la planète, ses effets sont vivifiants. Il déclenche des hormones de bien-être. Il envoie à notre corps le signal qu’il se trouve dans un lieu harmonieux et qu’il est en sécurité.
Le seul moyen de changer quelque chose est d’abord de le décider et puis de passer à l’action. Si vous faites ce choix, je vous engage à l’expérimenter de la façon suivante : dès qu’on se réveille la nuit ou qu’on se lève le matin, on se trouve entre deux mondes. À ces moments, les ondes cérébrales de notre cerveau oscillent entre les ondes alpha (endormi) et bêta (réveillé). Le meilleur moment pour implanter ce nouveau rituel.
Dès que vous mettez les pieds au sol et que vous ouvrez les yeux, il s’agira d’imprimer un sourire sur votre visage, que vous en ayez le goût ou pas. Si vous persévérez pendant 60 jours, cette nouvelle habitude sera ancrée. Vous n’aurez même plus besoin d’y penser, cela deviendra un automatisme. J’ai personnellement testé cette expérience sur moi et je vous garantis que ça fonctionne. Plusieurs fois par semaine, en plein jour, sans que rien d’extérieur ne l’ait déclenché, j’ai ressenti des bouffées de plaisir m’envahir comme si une lumière intérieure m’éclairait. C’est extrêmement agréable.
Je vous invite également à être rempli de gratitude, car cette émotion, entièrement gratuite, a le pouvoir de guérir. À chaque fois que l’on ouvre notre cœur, on fait du bien à notre système nerveux.
Habituons-nous à changer le regard que l’on porte sur la situation dans laquelle nous nous trouvons ou face à l’épreuve que nous traversons. N’est-il pas dit que tout passe ? Bien sûr, tout est éphémère. Les nuages, le vent, la pluie, le soleil, les années. Dirigeons notre regard vers ce qui adviendra de positif face à tout ce qui nous semble terne, difficile ou dénué de sens. Je me projette ainsi régulièrement dans l’avenir afin qu’il me révèle les opportunités que le nez collé sur l’épreuve m’empêche de voir.
Les émotions positives créent des ondes physiologiques qui nourrissent notre cœur. Elles peuvent même avoir un effet sur les nœuds énergétiques qui se sont fossilisés à la suite d’expériences douloureuses que l’on avait gardées en nous, faute de n’avoir pu leur donner un sens. Exercez-vous à les libérer par votre imaginaire. Faites-en un paquet et envoyez ces mémoires anciennes vers la lumière. À force d’être répété, ce geste symbolique vous soulagera de plusieurs de vos poids. L’énergie circulera mieux et vous en bénéficierez.
Rappelez-vous que votre corps promène votre âme. C’est précieux. Seul l’amour relie. La joie est infinie. On en reçoit autant qu’on en donne. On n’a pas besoin de dépendre de festivités pour se réjouir. Entraînons-nous à sourire sans raison, juste pour nous. Tout le monde en bénéficiera !
Danielle Perrault est psychologue et autrice de plusieurs contes thérapeutiques, et aussi des livres « Guérir de son histoire » et « Une histoire, ça se guérit », et de 10 balados sur la santé mentale « À l’écoute de soi », accessibles sur le net.
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