La relève agricole en péril : entretien avec Henry

Fermier Henry
Fermier Henry

Par Jean Boilard
avec l’aide de Intelligence Artificielle

À 85 ans, Henry, habitant d’un petit village agricole du Sud des Appalaches, a vu son environnement changer de manière significative au fil des années. Né et élevé sur une ferme familiale, il a consacré sa vie à l’agriculture. Aujourd’hui, il s’inquiète pour l’avenir de cette vocation essentielle. Après le décès de sa conjointe Nicole il y a cinq ans, il a déménagé au village pour être plus proche des services essentiels, ses deux enfants ayant quitté la région. Henry nous partage son point de vue sur la relève agricole.

Monsieur Henry, comment voyez-vous l’avenir de l’agriculture dans votre région?

“Franchement, je suis inquiet. De moins en moins de jeunes s’intéressent à l’agriculture. Ils partent en ville pour chercher des emplois mieux rémunérés et moins exigeants physiquement. Les fermes familiales disparaissent peu à peu, remplacées par de grandes exploitations industrielles. Cela change complètement la dynamique de la région.”

Qu’est-ce qui, selon vous, décourage les jeunes de se lancer en agriculture?

“Il y a plusieurs raisons. D’abord, les coûts d’entrée sont très élevés. Acheter une ferme, du matériel, des semences, cela demande un investissement énorme. Ensuite, c’est un travail très dur, avec des horaires longs et imprévisibles. Les jeunes préfèrent souvent des carrières avec plus de sécurité et de temps libre. Enfin, il y a une certaine méconnaissance des possibilités et des aides disponibles pour la relève.”

Quelles solutions pourraient encourager la relève agricole?

“Il faudrait plus de soutiens financier et logistique pour les personnes qui veulent se lancer en agriculture. Des subventions, des prêts à taux réduits, des formations spécialisées… Les gouvernements et les associations locales doivent jouer un rôle plus actif. De plus, il est crucial de promouvoir l’importance de l’agriculture et de montrer que c’est une carrière viable et valorisante.”

Voyez-vous des initiatives positives dans ce domaine?

“Oui, quelques-unes. Par exemple, certains programmes de mentorat mettent en relation des agriculteurs expérimentés avec des jeunes intéressés par ce métier. Il y a aussi des coopératives qui permettent de partager les coûts et les ressources. Mais il faut que ces initiatives se multiplient et reçoivent plus de soutien pour faire une réelle différence.”

Quel message aimeriez-vous transmettre aux jeunes et moins jeunes intéressés à cultiver les terres du Québec ?

“Je leur dirais que l’agriculture est une vocation noble et essentielle. Nous avons besoin de gens passionnés et dévoués pour nourrir notre population et préserver nos traditions rurales. Oui, c’est un travail dur, mais il apporte aussi de grandes satisfactions. Si vous avez le goût, n’hésitez pas à explorer cette voie. Il y a des ressources et des personnes prêtes à vous aider.”

En 2021, le taux de renouvellement des générations en agriculture au Québec était de 30 %, le plus élevé au Canada, bien qu’en baisse par rapport aux 38 % de 2016. Les défis financiers, le coût élevé des terres et le travail exigeant sont des obstacles majeurs. Malgré cela, des initiatives comme les programmes de mentorat et les coopératives offrent des solutions prometteuses pour encourager la relève agricole.

Henry reste optimiste malgré les défis. Il croit fermement que la clé réside dans un soutien accru et une meilleure valorisation de l’agriculture auprès des jeunes générations. Pour lui, la relève agricole est essentielle à la survie des villages ruraux et à la préservation de leur identité.

Jean Boilard

À propos Jean Boilard

Spécialisé en affaires électroniques, Monsieur Boilard a une formation universitaire en administration, comptabilité et possède un MBA en gestion de l’innovation en PME avec une prédilection pour la planification stratégique.

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