Par Jean Boilard
avec l’aide de Intelligence Artificielle
Le gouvernement du Québec a annoncé que le salaire minimum atteindra 15,75 $ l’heure dès le 1er mai 2024, une hausse présentée comme un progrès pour les travailleurs à faible revenu. Toutefois, pour les résidents des petites communautés rurales du sud des Appalaches, cette augmentation s’avère nettement insuffisante face à l’escalade du coût de la vie, même à quelques km d’une grands centre comme Thetford Mines.
Dans une région de moins de 12,000 habitants, où les options d’emploi sont plus limitées et souvent concentrées dans des secteurs comme le commerce de détail et de petits commerces, le salaire minimum actuel ne permet pas de couvrir les besoins de base. Les frais de transport, souvent nécessaires pour accéder aux emplois ou aux services essentiels, grèvent une part importante du budget des ménages, tandis que les coûts des biens de consommation restent élevés, malgré la distance avec les centres urbains comme Sherbrooke ou la ville de Québec.
De plus, le salaire minimum au Québec, même réhaussé, demeure inférieur à celui d’autres provinces et territoires canadiens où les exigences de la vie moderne et les prix du marché dictent des normes plus élevées. Par exemple, le Nunavut offre un salaire minimum de 19,00 $ l’heure, reflétant le coût élevé de la vie dans les régions éloignées du nord. Même le salaire minimum fédéral surpassera celui du Québec, s’établissant à 17,30 $ l’heure dès avril 2024.
En outre, malgré cette hausse, de nombreux travailleurs du sud des Appalaches se voient contraints de jongler avec plusieurs emplois, quand c’est possible, pour joindre les deux bouts. Les secteurs clés de l’emploi dans la région ne suffisent pas à offrir des rémunérations qui permettraient de vivre décemment sans recourir à des aides supplémentaires.
Ces réalités mettent en lumière l’insuffisance de la hausse annoncée. Alors que le gouvernement mise sur cette augmentation pour aider les familles à faible revenu, les faits montrent que pour beaucoup, cela ne fera que perpétuer un cycle de précarité. Des aides au développement régional sont souhaitables et nécessaires. La politique salariale doit être repensée pour refléter les coûts réels de la vie en région et pour offrir à tous les Québécois la possibilité de vivre dignement de leur travail.
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