Par Nicholas Barden
Nous sommes familiers avec les grands vols des bernaches du Canada et des oies des neiges en forme de V que nous voyons dans le ciel au printemps et à l’automne. Ces beaux spectacles aériens indiquent que les oiseaux entreprennent la migration de leur habitat hivernal ou estival. Pourquoi faire ces voyages qui s’étendent parfois sur des milliers de kilomètres ?
Qu’est-ce qui pousse les oies de neige, qui hivernent surtout le long des côtes du New Jersey jusqu’à la Caroline du Sud, où elles pourraient vivre à longueur d’année, à parcourir un long trajet vers une région très froide et inhospitalière, la toundra arctique ? La raison est la sécurité des oisillons. Dans une région inhospitalière, on retrouve beaucoup moins de prédateurs que dans le sud. Mais, quand le sol commence à geler et les sources de nourriture (racines et feuilles des plantes) deviennent moins accessibles, elles retournent vers le sud.
La migration vers le nord se fait plus rapidement que l’inverse. Premier arrivé, premier servi pour les meilleurs sites de nidification. Une fois que leurs progénitures sont élevées, les oiseaux migrateurs prennent plus de temps pour retourner vers le sud : ils font des arrêts en chemin pour plusieurs semaines, là où il y a abondance de nourriture. Ainsi, le long du fleuve Saint-Laurent, la Réserve nationale de faune du Cap-Tourmente ainsi que la Baie-du-Febvre accueillent une multitude d’oies à l’automne : un spectacle visuel et sonore inoubliable !
Au cours des dernières décennies, il y a eu un changement dans les habitudes des oies blanches et des bernaches : elles s’arrêtent de plus en plus dans les régions agricoles où elles mangent les restes des récoltes de céréales. C’est ainsi que nous trouvons des dizaines de milliers d’oies des neiges autour de Victoriaville et de Danville. Pendant le jour, elles mangent dans les champs et, en soirée, elles retournent pour leur sécurité au réservoir Beaudet ou à l’Étang Burbank. Voir des dizaines de milliers d’oies blanches arriver toutes ensemble à la fin de l’après-midi en octobre et novembre est un spectacle à ne pas manquer !
Les anatidés (oies et canards) ne sont pas les seuls oiseaux à migrer. Toutes nos parulines viennent ici pour la même raison, soit la sécurité pour nicher, mais aussi pour l’abondance de nourriture et la longueur des journées. Vers la fin d’août, quand le nombre d’insectes diminue, elles retournent vers le sud. Quelques-uns de ces grands voyageurs peuvent franchir plus de 2000 kilomètres en trois jours, sans s’arrêter, afin de retourner dans leurs aires d’hivernage en Amérique centrale, aux Caraïbes, et même en Amérique du Sud.
Pour en apprendre davantage sur les oiseaux, le Club des ornithologues de la région des Appalaches (www.coraoiseaux.org) offre aux membres des sorties sur le terrain et des conférences.
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