Par Jean Boilard
avec l’aide de Intelligence Artificielle
À 85 ans, Henry (personne fictive) a vu bien des changements dans son patelin, un village agricole du Sud des Appalaches. Né et élevé sur la ferme familiale, ce robuste gaillard a passé sa vie à travailler la terre et à traire les vaches. Après le décès de sa chère Nicole il y a 5 ans, il a dû se résoudre à quitter la campagne pour s’installer au village, plus près des services essentiels. Ses deux enfants ayant émigré vers la ville, il fait désormais cavalier seul. Malgré son grand âge, Henry reste alerte et ne manque pas une miette de ce qui se passe dans son coin de pays. Rencontre avec un témoin privilégié des transformations de la ruralité québécoise.
Monsieur Henry, qu’est-ce qui a le plus changé dans votre village au cours des dernières années?
“Ce qui frappe le plus, c’est la diminution constante des services de proximité. Quand j’étais jeune, on avait tout sur place: l’épicerie, la quincaillerie, le garage, la caisse populaire, le bureau de poste. Aujourd’hui, il ne reste qu’un dépanneur et une station-service. Pour tout le reste, il faut se rendre à la ville à 25 km d’ici. Ce n’est pas toujours évident à mon âge, surtout l’hiver avec les mauvaises routes.”
Cette situation vous cause-t-elle des difficultés au quotidien?
“Évidemment, ça complique les choses. Pour les courses d’épicerie, je dois demander à des amis de m’emmener ou payer un service de livraison dispendieux. Les rendez-vous médicaux deviennent aussi un casse-tête logistique. Et oubliez les services bancaires! La dernière succursale a fermé il y a 2 ans. Je dois tout faire en ligne ou par téléphone, ce qui n’est pas idéal quand on a de la misère avec les nouvelles technologies.”
Que pourrait-on faire pour améliorer les choses selon vous?
“Il faudrait trouver des solutions pour ramener des services de base dans les petites localités comme la nôtre. Une épicerie mobile par exemple, ou une clinique médicale quelques jours par semaine. Pour ce qui est des banques, elles devraient au minimum garder des guichets automatiques. On se sent vraiment laissés pour compte par moments. C’est dommage, car bien des aînés comme moi aimeraient pouvoir vieillir chez eux, dans leur patelin natal.”
Malgré les embûches, Henry garde le moral et apprécie chaque journée passée dans son village, témoin de toute une vie bien remplie. Une leçon de résilience pour nous tous.
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