Par Nicholas Barden
Le Parc du Lac-Aylmer, situé au 505, chemin du Domaine Aylmer à Stratford, est ouvert à l’année, mais c’est au printemps que la migration des oiseaux bat son plein, et que l’ornithologie dans le parc est à son meilleur.
Les premiers arrivés sont les canards, aussitôt qu’il y a un peu d’eau libre sur le lac. Si vous n’avez pas vu un canard branchu en plumage nuptial, c’est le temps d’y aller. Ils vont vous couper le souffle avec leur beauté. Plusieurs espèces de canards s’arrêtent au parc pour se nourrir, puis continuent leur migration vers le nord pour nicher. Ceux qui nichent au parc (canard col vert, canard branchu, garrot à œil d’or, harle couronné) ne tardent pas à choisir les meilleurs sites. Plusieurs utilisent des trous naturels dans des arbres morts qui ont déjà été creusés par des pics. Les canards sont suivis, après quelques semaines, pour coïncider avec l’apparition des mouches, par des parulines et, encore plus tard, par des moucheroles, des oiseaux strictement insectivores.
Du début avril à la fin juin, des milliers de parulines reviennent de leurs aires hivernales de l’Amérique centrale et du Sud. Après leur migration de plusieurs milliers de kilomètres, elles s’arrêtent dans le parc pour se nourrir et se reproduire. Ces parulines sont parmi les oiseaux les plus attrayants à voir : plus d’une quinzaine d’espèces de parulines peuvent être observées au Parc du Lac-Aylmer.
Malgré leur petite taille, elles sont pour la plupart très colorées, surtout du jaune, mais aussi de l’orange, du vert, du bleu et des rayures. C’est un grand plaisir de regarder ces oiseaux quand ils bougent sans arrêt dans les arbres en cherchant des petits insectes. Chaque espèce a un chant différent, et c’est un bon défi d’identifier toutes ces variétés, d’abord par la vue, et ensuite seulement par leur chant.
Mes préférées sont la paruline du Canada, la paruline à gorge orangée, la paruline bleue et la bien nommée paruline flamboyante. Une autre espèce de paruline, la paruline masquée, aime beaucoup les endroits plus marécageux et, si vous empruntez le trottoir en bois, vous êtes certain d’en voir ou d’en entendre une.
Ce printemps, pour faciliter l’identification des oiseaux, il y aura des panneaux éducatifs installés au Parc du Lac-Aylmer. De plus, le club d’ornithologie local CORA (coraoiseaux@gmail.com) offrira des sorties sur le terrain et des conférences. J’espère que cette brève introduction au plaisir ornithologique qui vous attend au Parc du Lac-Aylmer vous donnera le goût de vous y rendre.
Présentation de l’auteur de cette chronique
Professeur émérite de la Faculté de médecine de l’Université Laval, le Dr Nicholas Barden a reçu plusieurs prix prestigieux au niveau national et international pour ses recherches en neuroscience.
Depuis sa retraite, il est administrateur bénévole au CA de la Société de gestion du Parc du Lac-Aylmer, ainsi qu’au Club des ornithologues de la région des Appalaches (CORA). Sa passion pour l’ornithologie l’incite à voyager partout dans le monde. Il réside à Stratford.
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