Consulter en santé auditive devrait être fait de façon préventive, soit avant même l’apparition de symptômes apparents. Une première consultation avec un professionnel de la santé auditive, incluant une évaluation sommaire de l’audition, pourra servir par la suite de comparatif afin d’établir s’il y a une diminution de l’audition lors des visites suivantes. Ce sera également l’occasion d’en apprendre davantage à propos de la santé de vos oreilles et des soins à prodiguer pour les protéger.
Prendre les devants pour gagner du temps précieux
L’information entourant la santé auditive est peu diffusée si on compare avec d’autres sujets en lien avec la santé. C’est un domaine méconnu du public. Les gens ont tendance à associer la perte auditive à la vieillesse, et ne souhaitent donc pas être catégorisés comme étant une personne malentendante. Ils préfèrent attendre que les signes soient plus évidents. Il s’agit là d’un risque à prendre qui peut avoir des impacts sur la santé auditive, mais également sur la santé mentale et cognitive à moyen et à long terme.
C’est souvent l’entourage de la personne malentendante qui prendra conscience des premiers signes d’une diminution de l’audition. Par exemple, la personne aura tendance à :
- augmenter le volume sonore de la télévision ;
- demander fréquemment à ses proches de répéter ;
- décliner souvent les invitations aux activités ;
- s’isoler davantage lors de situations sociales bruyantes.
Et puisque la perte auditive s’installe de façon subtile et graduelle, la personne trouvera des moyens de compenser sa perte auditive. C’est à ce moment que les proches jouent un rôle important : encourager la personne malentendante à consulter, et ce aussitôt que possible, puisque la perte auditive peut avoir des effets néfastes sur la santé du cerveau.
En effet, plus l’information transmise par le son circule facilement des oreilles au cerveau, plus il y aura stimulation des fonctions cognitives, telles que la mémoire, l’attention, la perception et le langage. Selon une étude de l’Université Johns Hopkins, les personnes qui présentent une perte auditive ont une dégénérescence cognitive de 30 % à 40 % plus élevée que les gens qui entendent normalement. Une consultation hâtive permettra donc de ralentir ce déclin et facilitera grandement l’adaptation au monde sonore.
Tel que le dit le proverbe bien connu « mieux vaut prévenir que guérir », une consultation hâtive se veut un outil de taille pour non seulement gérer à temps les problèmes liés à la perte auditive, mais aussi pour éviter ou amoindrir ses effets néfastes sur la santé physique, mentale et cognitive. Dans un sens, le calcul est simple : plus le temps avant de consulter est écourté, plus le temps pour soi et pour nos proches sera prolongé !
Si vous avez un doute sur la qualité de votre audition, consultez un professionnel de la santé auditive.
Christophe Grenier, audioprothésiste exerçant dans les cliniques Lobe de Thetford Mines et Disraeli
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