Parti 113e sur 115 participants, je suis arrivé premier d’une course qui a duré 4 heures 3 minutes. Julien Cazes, Disraeli
Julien aime la vitesse des motorisés. Depuis longtemps. Comme si ça créait un équilibre dans sa nature d’homme calme et posé. Je ne le connais pas pressé, ni trop trop en retard, ni trop trop en avance. Il est là. Où on a besoin de lui, où il a envie, où sont ceux qu’il aime, où va celle qu’il aime.
C’est comme ça que je l’ai connu, par cette grande dame qui est sa dame de cœur. La plupart du temps, dans les fêtes ou les soupers, sans même qu’on ne s’en rende compte, les femmes se retrouvent d’un bord et les hommes de l’autre. Julien, lui, est souvent au milieu, comme un homme heureux. Est-ce qu’il l’est vraiment ? Je ne saurais le dire. Mais il en a l’air. Toujours affairé. Imperturbable. Le plus souvent partant pour les nouvelles aventures qu’on lui propose. Toujours généreux de son temps et de ses talents. C’est comme ça que je l’ai connu, vu, apprécié. Grâce à cette grande dame qui est aussi mon amie.
Elle qui m’a suggéré dernièrement la lecture d’un roman devant lequel je serais sûrement passée sans le voir sinon : Les Oubliés du dimanche, de Valérie Perrin. En le lisant, je me disais que son livre ressemblait à un film de Claude Lelouch, aussi n’ai-je pas été étonnée que l’auteure le cite dans les remerciements à la fin. J’y retrouvais ce charme dans la mise en scène où on sent que les protagonistes, quels que soient leurs pensées ou leurs agissements, sont compris et non jugés ; une aménité, comme un mou de la vie, en apparence doux et lisse, mais dont on perçoit bien les aspérités et le sensible quand on pèse dessus. L’écriture est fluide, concise, tout en ayant une complexité de forme sur plusieurs paliers : social, historique, intime, familial, etc.
Et ça ne m’étonne pas que ce roman ait séduit mon amie, c’est un livre rempli d’humanité et d’esprit, de simplicité et de finesse.
Pour revenir à Julien, son penchant pour la vitesse m’amène au titre de la lauréate du récent prix Goncourt 2022 : Vivre vite de Brigitte Giraud. Je ne l’ai pas lu, donc n’en dirai rien ; si ce n’est que, pour ma part, j’ai envie, au contraire, de ralentir. Ça tombe bien, il fait noir plus tôt maintenant, bien calée dans un fauteuil devant le feu, c’est parfait pour lire.
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