Non, pas de repas à la cabane cette année : fermées les érablières et leurs salles à manger. Le printemps s’annonçait sombre pour tout le monde au Québec. Les copieux repas servis par les cabanes à sucre allaient attendre la fin de la pandémie. Est-ce à dire qu’il n’y aurait pas de saison des sucres ? Pas vraiment ! C’est ne pas connaître le goût des Québécois pour les produits de l’érable et, surtout, c’est ne pas compter sur l’ingéniosité des acériculteurs.
Une idée a été lancée et quelque 70 propriétaires de cabanes à sucre se sont mobilisés, partout au Québec, pour vivre l’aventure « Ma cabane à la maison ». Si les gens ne pouvaient pas venir manger dans les érablières, les érablières iraient dans les foyers de tous ceux qui le désireraient. Ce fut une expérience plus que réussie et la saison des sucres s’est déroulée dans le confort des foyers du Québec. Grâce aux consommateurs qui se sont prêtés au jeu, ce mouvement de solidarité, lancé le 22 février dernier, aura permis aux acériculteurs participants de garder la tête hors de l’eau.
En huit semaines, ce sont 110 000 boîtes gourmandes qui ont été achetées et on estime que Ma cabane à la maison a généré des retombées économiques de plus de 11,5 M$ dans les régions du Québec. De quoi être fiers !
Mais, malgré ce vif succès, nous souhaitons tous que l’an prochain nous puissions vivre une saison des sucres à la québécoise, dans les érablières et en famille. De longues tablées, où les rires, la musique, la danse et les bons mets seront réunis pour le plus grand plaisir de tous.
Source : Paulette Dufour
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