Musique sans frontière
Par Mario Dufresne
Difficile de croire qu’Instant Joy, qui allie rythme reggae et ska, soit un premier album, tellement le produit semble être le résultat d’un long parcours artistique. En fait, c’est à la fois vrai et pas, car pris individuellement, les deux membres qui composent le groupe Zaza & Jones promènent avec eux plusieurs années de création.
Julie Deslauriers (Zaza), qui se définit, en tant qu’artiste multi-disciplinaire, œuvre depuis longtemps dans le domaine de l’écriture et du littéraire. On lui doit notamment le très beau et très touchant Il fera jour très longtemps, un roman sur le passage à l’âge d’une jeune fille de seize ans. Mais, ici outre les textes des chansons qui alternent gravité et espoir, qu’ils soient en anglais ou en français, il faut souligner la voix de Zaza qui enveloppe le tout d’une manière prenante.
Quant à Jean Gravel (Jones), musicien chevronné, multi-instrumentiste et batteur, il est reconnu du public autant que de ses pairs pour ses prestations au sein de plusieurs groupes, dont Nils et Balthazar. Avec son amie et bassiste, Manon Chaput, il a aussi collaboré avec Jean Leloup. Ce qui m’amène à souligner la présence de la bassiste sur certaines pièces d’Instant Joy.
Pour ce qui a trait à l’album proprement dit, c’est souvent festif par sa musicalité, avec des textes abordant des questions sociales et profondes, telles la mort, la rupture ou l’injustice.
Enfin, si l’on cherche des repères ou des influences, pour saisir la démarche des deux artistes de Saint-Julien, on devra regarder du côté de Gainsbourg, The Selecters ou encore Mylène Farmer. Des choix pour le moins éclectiques.
Donc, un premier album qui, je l’espère, ne sera pas le dernier. On peut s’en faire une idée en allant sur des plateformes comme Bandcamp, Youtube ou Spotify.
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