Avec l’entrée en vigueur en ce 17 octobre de la loi fédérale 157 légalisant la consommation de la marijuana à des fins récréatives, nous entrons vraisemblablement dans une période qui s’avérera tumultueuse puisqu’elle redéfinit des paramètres jusque-là indiscutables et nécessaires. Nous devrons nous attendre à accepter de nouveaux comportements, à admettre d’autres certitudes dans une transition plus ou moins pénible et inquiétante selon chaque individu. On doute même de l’atteinte et de la justesse des objectifs de cette loi visant à protéger les jeunes de moins de 18 ans et à lutter contre le crime organisé. Nous rencontrerons probablement les mêmes enjeux que ceux ressentis par les gens lors de la fin de la prohibition de l’alcool.
Prise de position
Cette loi demande aux municipalités de s’aligner avec la réglementation fédérale encadrant la consommation de cannabis. La plupart des corporations municipales ont donc tout simplement opté pour l’usage du cannabis dans les mêmes endroits que le tabac (lieux publics intérieurs, terrains sportifs et de jeux, établissements d’enseignement, garderies, centres de santé, etc.), (« on peut fumer dehors »), en s’inspirant notamment des recommandations de la Direction de la santé publique et de l’Association des spécialistes en médecine préventive du Québec. D’autres corporations municipales ont pour leur part jugé nécessaire d’étendre l’interdiction de consommation du cannabis aux lieux publics municipaux (parcs, rues, trottoirs, etc.), ce qui contraindra les consommateurs à fumer à la maison. Cette dernière option posera vraisemblablement des problèmes d’observance ; il sera vraiment plus difficile pour les corps policiers de veiller au respect.
Souhaitant adopter une position commune, le conseil des maires des la MRC des Appalaches, lors de sa réunion du mercredi 10 octobre, a jugé pertinent de s’aligner sur la position qu’adoptera la Sûreté du Québec, détachement de Thetford Mines, quant aux limites du bannissement du cannabis. Cette information définira vraisemblablement la position des municipalités du territoire.
Transition
Ce nouveau contexte nous permet déjà de prévoir des interdictions de fumer à l’intérieur des logements par des propriétaires. Il en ira de même pour des employeurs. De même, il est fort possible que l’élection du nouveau gouvernement de la Coalition avenir Québec (CAQ) puisse modifier certaines prescriptions actuelles de la Loi. La CAQ désire déjà modifier l’âge minimum de 18 à 21 ans pour s’en procurer.
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