Par Christian Overbeek
Alors que le gouvernement réfléchit toujours à la forme finale de sa future réglementation, les Producteurs de grains du Québec proposent une voie de compromis permettant de gérer efficacement les ravageurs et l’usage des pesticides les plus nuisibles pour l’environnement, tout en respectant les impératifs économiques propres à la production de grains ainsi que le rôle de conseiller de l’agronome.
Le cœur de notre proposition est d’intégrer la planification de l’utilisation des pesticides les plus à risque dans le plan agroenvironnemental de fertilisation (PAEF) exigé des producteurs agricoles et validé par un agronome, le professionnel indépendant le plus en mesure de poser un jugement pertinent dans chaque situation. En retenant cette approche de compromis favorisant une gestion intégrée des ennemis des cultures, la réglementation du gouvernement permettrait d’atteindre les objectifs visés, mais sans les conséquences négatives liées à l’approche par prescription retenue jusqu’à présent. Avec des efforts supplémentaires pour la recherche scientifique et pour le soutien aux producteurs devant ajuster leurs pratiques, tout le Québec y gagnerait.
En effet, le projet de réglementation présenté plus tôt cette année par le gouvernement ferait augmenter les coûts directs, diminuer la productivité et restreindre la capacité de gérer les risques de milliers d’entreprises agricoles. Il est soutenu par des bases scientifiques contestables et privilégie une approche par prescription, inefficace en matière de pollution diffuse. Ce projet de réglementation serait d’autant plus contreproductif qu’il serait démotivant pour les producteurs qui ont déployé des efforts importants pour assurer une gestion adéquate des pesticides au cours des dernières années et qui prévoyaient le faire dans l’avenir.
Rappelons que tous les pesticides utilisés par les producteurs du Québec sont approuvés par l’Agence de réglementation de la lutte antiparasitaire, l’entité gouvernementale canadienne qui a la responsabilité d’évaluer les risques potentiels liés à leur utilisation.
Nous nous attendons donc à ce que le gouvernement du Québec évalue sérieusement notre proposition.
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