L’impact de la pandémie sur les proches aidants

Au cours des derniers mois, les proches aidants ont vécu des situations exceptionnelles associées à la pandémie de la COVID-19. Le Regroupement des aidants naturels du Québec (RANQ) a mené un sondage pour savoir « comment les proches aidants ont vécu cette période difficile ». Cette enquête a permis de mettre en lumière les défis que vivent et rencontrent quotidiennement les proches aidants, ainsi que l’ampleur des répercussions qu’a eues la crise sanitaire sur eux.

Soucis financiers
Dans une proportion de 64 %, le sondage révèle que les proches aidants n’ont eu aucune aide financière, que ce soit la Prestation canadienne d’urgence (PCU), la Prestation canadienne d’urgence pour les étudiants (PCUE), la Subvention salariale canadienne d’urgence (SSCU), l’assurance-emploi, les prestations de compassion pour un proche en fin de vie ou les prestations de congé pour les proches aidants pour un proche gravement malade. Et pourtant, 20 % d’entre eux ont vu leurs dépenses liées à leur rôle augmenter en moyenne de près de 900 $ par mois.

Manque de soutien personnel
Selon le sondage, 28 % des proches aidants n’ont pas pu bénéficier de services de soutien pour les tâches ménagères, le répit à domicile, le répit hors domicile ou le soutien psychosocial individuel par appel téléphonique. La crise sanitaire a eu un impact considérable sur la santé physique et mentale des proches aidants. Plusieurs se disent épuisés : moins en forme, moins d’énergie, plutôt tristes et irritables. Le quart des répondants affirment même qu’ils n’ont plus envie de s’occuper d’eux-mêmes et qu’ils se sentent dépassés.

Impact sur le retour au travail
Un pourcentage de 31 % des répondants qui travaillaient avant la pandémie n’ont pas occupé d’emploi durant le confinement et, début juillet, ils n’avaient toujours pas repris le travail par peur de contaminer leur proche ; 22 % d’entre eux n’ont toujours pas repris le travail puisqu’ils n’ont pas de système de répit ou de garde pour le proche dont ils s’occupent.

Des craintes liées à une deuxième vague de la COVID-19
Les proches aidants ont deux grandes préoccupations spécifiquement liées au coronavirus et à l’éventualité d’une deuxième vague : la peur d’avoir un proche qui soit malade (57 %) et la peur de tomber eux-mêmes malades (49 %).

Un constat clair
Pour le RANQ, le constat est clair : les proches aidants ont rapidement besoin d’un meilleur appui financier, d’un accompagnement plus adéquat et davantage de soutien afin d’apaiser leur épuisement physique et mental. Cette conclusion touche aussi bien les proches aidants responsables d’un aîné (58 %) que ceux qui s’occupent d’une personne adulte malade ou en situation de handicap (33 %) ou d’un enfant malade ou en situation de handicap (9 %).

 Source : RANQ

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