Une famille de religieux et de religieuses à Beaulac-Garthby

Par Carol St-Laurent

Comme nous le mentionnions dans l’article du mois de janvier 2022, les religieuses des Saints Noms de Jésus et de Marie célébreront, le 22 mai prochain, le 40e anniversaire de la béatification de leur fondatrice, mère Marie-Rose (Eulalie Durocher). Ces religieuses ont marqué notre milieu, plus particulièrement par leur présence dans les milieux de Disraeli, de Beaulac-Garthby et de Weedon. À cette époque, la vie quotidienne était imprégnée de l’aspect religieux. Il était bien vu d’avoir un religieux ou une religieuse dans la famille. Dans notre localité, plusieurs personnes ont répondu à l’appel de la vocation religieuse. Dans la famille d’Édouard Grenier et d’Alexandrine Fournier, six de leurs enfants ont pris l’habit. L’un d’entre eux a quitté les ordres au début de sa profession religieuse. Leur mère Alexandrine a été fauchée par la grippe espagnole en 1918-1919. Leur père s’est remarié avec Yvonne Moreau.

De gauche à droite : François, Julienne, Simone, Gertrude, Madeleine (SNJM) et Louis-Marie (rédemptoriste). Gracieuseté

Permettez-moi de vous présenter en peu de mots chacune des quatre sœurs religieuses de la famille Grenier (Source : Archives SNJM).

Gertrude est née en 1910 à Garthby. Elle a fait ses études primaires à l’école du village et a ensuite étudié au pensionnat de Disraeli. Elle entra au noviciat des sœurs des Saints Noms de Jésus et de Marie en 1929. Elle porta le nom de Sr Marcel-Édouard. Elle œuvra en enseignement dans différentes missions des religieuses. De 1939 à 1959, elle se démarqua surtout auprès des élèves en difficultés d’apprentissage. Cette femme était dotée d’un bon sens de l’humour. Elle témoigna d’un esprit d’unité en fraternité et en Église.

Simonne est née à Garthby en 1907. Comme ses sœurs, elle suivit le même parcours scolaire. Elle entra au postulat des religieuses en 1927. Elle porta le nom de Sr Alexandrine-Marie. Elle entreprit des cours d’instruments de musique. Elle devint professeure dans cette discipline. On dit d’elle qu’elle fut une femme enthousiaste, visionnaire et entreprenante. Elle fut directrice de l’École supérieure de musique d’Outremont (École de musique Vincent d’Indy).

Madeleine est née à Garthby également. Comme ses sœurs, elle fréquenta l’école du village et poursuivit ses études à Disraeli. En communauté, elle porta le nom de Sr M.-Jean-du-St-Esprit. Elle devint maîtresse de discipline aux deux endroits où elle fut nommée. Elle connut une fin tragique en 1970, lors d’un écrasement d’avion à Toronto. Elle se rendait alors voir sa seconde mère, Mme Yvonne Moreau, en Californie.

Julienne est née en 1912 à Garthby. Elle entra au couvent en 1930. Elle prit le nom de Sr Gertrude Yvonne. Elle enseigna surtout dans des écoles des Cantons-de-l’Est, et ensuite dans la région de Montréal. De plus, elle fut sacristine dans les paroisses et dans les chapelles des couvents où elle fut assignée. Elle devint aussi responsable de la Croisade eucharistique, de l’Action catholique et des Cadettes du Sacré-Cœur. Elle fut par la suite supérieure et directrice de l’École Curé-Lequin à Longueuil, et aussi de l’École St-Pie X. Elle était connue pour sa grande discrétion et son accueil chaleureux.

Ce texte témoigne en peu de mots de l’engagement de ces femmes au service des élèves, de la communauté et de l’Église.

Toute notre reconnaissance à chacune d’entre elles !

Première maison familiale (E. Grenier). Gracieuseté
Deuxième maison familiale. Gracieuseté

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