J’ai découvert les produits de la Boucabane il y a déjà quelques années, lors de marchés publics et de dégustations. Et tout de suite mes papilles ont été émerveillées par la saveur distinctive des produits offerts. L’expérience s’est renouvelée lors de leur journée porte ouverte, le 3 septembre dernier, à leurs locaux au 1442, route 263, à Saint-Jacques-le-Majeur.
Érigée dans l’érablière familiale, cette jeune entreprise locale propose divers produits de l’érable, dont un sirop vieilli en fûts de chêne et un autre fumé, qui possèdent une saveur incomparable. Et que dire du jerky de bœuf ou de porc, nature ou à l’érable, du saumon fumé à froid, de la truite fumée à chaud, de la tartinade de saumon fumé, sans compter les épices au jerky et le sel Viking, fumé pendant 6 heures !
Nous avons rencontré le jeune entrepreneur, M. Charles Bédard, afin d’en apprendre davantage sur la petite histoire de son projet et sur ses ambitions.
Les débuts de l’aventure
« L’érablière fait partie de la famille depuis 1947. Je suis de la quatrième génération. Au départ, je n’avais pas l’intention de reprendre les activités familiales, mais de fil en aiguille, comme mon père avait l’intention de passer à autre chose, que j’étais dans le domaine de l’enseignement et que les contrats se faisaient rares, j’ai décidé de m’impliquer. Par la suite, j’ai eu l’idée de développer certains produits complémentaires. Comme j’aimais déjà le jerky, l’idée du fumoir fut toute naturelle, surtout que je me sers du bois qui est déjà présent sur notre terre. Je désirais profiter de la richesse que nous avions déjà et la mettre à profit. Mes grands-parents et mes parents ont été un modèle pour moi, ils ont été indispensables car ils ont débuté l’œuvre que je poursuis. Mon frère et ma sœur font aussi partie intégrante de l’entreprise. Le tout demeure donc très familial. »
Les difficultés rencontrées
« Une des épreuves au départ fut les tractations au niveau des permis, et aussi des diverses autorisations concernant la transformation de la viande et du poisson. L’approvisionnement représente aussi un défi : le prix de la viande et du poisson augmente sans cesse. Malgré tout, je vais toujours de l’avant afin que ma clientèle soit des plus satisfaites. »
La distribution des produits
« Je fais tout par moi-même. J’ai déjà reçu des offres de distributeurs, mais j’ai décidé de rester artisanal et de garder le contrôle sur ce secteur. Je désire demeurer local, conserver une qualité supérieure, et c’est ce qui fait ma renommée. Je vais dans les marchés, par exemple je serai à Princeville lors de la Balade Gourmande, le 30 septembre et le 1er octobre, ainsi que les 7 et 8 octobre. On fait découvrir nos produits de cette façon. Les gens nous contactent et nous nous occupons de la livraison, que ce soit en personne ou par la poste, ou alors ils viennent les chercher directement à notre entreprise. »
Les projets
« On continue le développement de nouveaux produits. Je pense sérieusement à vendre du bois de fumage, car cette matière première est en abondance sur notre terre, et cela valorise la forêt par la même occasion. On veut diversifier la production d’érable, avoir de nouveaux produits qui sortent de l’ordinaire tout en conservant la tradition. Pour notre journée porte ouverte, nous avons fait de l’esturgeon fumé. Ma meilleure manière de développer un nouveau produit, c’est de le faire déguster, car on récolte ainsi directement les commentaires des gens. C’est mon approche personnelle. Ma fierté, c’est que les gens goûtent mes produits et les apprécient. J’adore recevoir leurs commentaires. Et également faire évoluer les recettes. Souvent, il faut une année pour stabiliser la recette d’un produit. Ce qui est important, c’est la saveur de l’expérience Boucabane ! »
- Une plateforme interactive pour contrer la violence - 5 janvier 2024
- Vous voyagez ailleurs au Canada ? Protégez-vous - 21 décembre 2023
- Une plateforme interactive pour contrer la violence - 21 décembre 2023