Bravo et merci aux personnels enseignant, professionnel et de soutien qui œuvrent auprès des jeunes dans nos écoles, dans nos services de garde et dans le transport scolaire. Toutes ces personnes ont dû s’adapter, « se réinventer », pour reprendre le mot à la mode de la pandémie. Elles ont dû faire face à des mesures de protection sans pareil, inédites, pour assurer la santé et la sécurité des enfants. Leurs tâches de travail ont été bouleversées. Sans compter qu’elles ont, elles aussi, des familles dont elles doivent prendre soin. Chapeau !
La Semaine des enseignants
Du 1er au 7 février, c’était la Semaine des enseignants. Je tiens particulièrement à leur lever mon chapeau. Depuis maintenant un an, les défis sont gigantesques. Bien sûr, il a fallu veiller à appliquer toutes les procédures sanitaires, mais aussi, et surtout, trouver le moyen de transformer ces contraintes sanitaires en occasion d’enseigner autrement. Planifier des activités avec le moins de risques possible, dans le respect des bulles classes, n’a pas été de tout repos. Et ils ont dû s’ajuster aux revirements constants du gouvernement dans la valse du « présentiel-virtuel ».
L’enseignement à distance, incontournable, s’est vu soudainement imposé, alors que la plupart des élèves, des parents et des enseignants ne connaissaient pas encore les différentes plateformes et applications de communication et de formation. Il leur a fallu apprendre à maîtriser de nouvelles technologies tout en les enseignant aux élèves. Ils n’ont pas attendu qu’on leur dise de se réinventer pour se retrousser les manches. Ils ont fait preuve d’ingéniosité pour motiver les élèves, maintenir leur plaisir d’apprendre et soutenir leur intérêt.
Mais enseigner ne peut se limiter à l’utilisation de nouvelles plateformes technologiques. Être en présence permet de savoir si on doit récapituler, reformuler, passer plus rapidement, etc. Les expressions faciales et corporelles des élèves révèlent les ajustements à faire au fil du temps. L’enseignement passe beaucoup par le fait de sentir le pouls de la classe. Les élèves en difficulté ont particulièrement besoin d’être encadrés et structurés, en présentiel, pour atteindre leurs objectifs. Sans compter que les élèves ne bénéficient pas tous des mêmes facilités pour étudier en ligne.
Malgré toute leur bonne volonté, les élèves ont pris du retard et, plus que d’habitude, nombre d’entre eux se trouvent en situation d’échec. Le rattrapage scolaire s’ajoute désormais à la liste des obstacles. Les enseignants sont aussi en première ligne pour constater la détresse psychologique des élèves. Tout ça est exigeant psychologiquement. La pandémie génère, pour eux aussi, de l’anxiété, du stress et de la fatigue. Maintenir le cap n’est pas facile. Nous devons leur être reconnaissants.
Un bon point, s’il en est un, c’est que les élèves et les parents réalisent à quel point l’interaction avec un professeur et la socialisation avec les autres élèves sont importantes pour les apprentissages et le développement. Une prise de conscience qu’il ne faudra pas oublier.
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