Chronique historique: Un mini manège militaire à Disraeli 1914 – 1918

Le 11 novembre dernier, partout en Occident, on célébrait le centenaire de l’Armistice qui a mis fin à la 1re guerre mondiale. Cette paix, signée le 11 novembre 1918 à 11 h, à Rethondes en France, terminait quatre années d’une guerre particulièrement désastreuse entre les pays de la Triple Entente (France, Grande-Bretagne et Russie). Le contingent canadien faisait partie de l’armée britannique. Les États-Unis sont intervenus en 1917. Les opposants étaient les pays de la Triple Alliance (Allemagne, Empire austro-hongrois et Empire ottoman). Ces quatre années de conflit ont fait plus de 10 millions de victimes dont 60 000 Canadiens, et dévasté plusieurs pays d’Europe.

Les recrues de la région de Disraeli devant la scène de la salle Jacques-Cartier
Photo: Gracieuseté de Ange-Aimé Brochu

Cette guerre n’est pas passée inaperçue à Disraeli. Le docteur Herménégilde Plante (1er docteur Plante à Disraeli), qui a pratiqué la médecine chez nous de 1905 à 1938 et ardent partisan du 1er ministre conservateur Robert Borden, avait été approché pour s’occuper du recrutement des soldats dans le comté de Wolfe. Le docteur était un vétéran de la Guerre des Boers en Afrique du Sud à la fin du XIXe siècle. Il avait fait une démarche auprès de la municipalité pour que la salle Jacques-Cartier, située sur l’emplacement même de l’actuel hôtel de ville, serve de lieu d’entrainement pour les recrues et conscrits de la région. Pendant la durée de la guerre, aidé de son fidèle ami Ludger Camiré, il initia les futurs soldats de chez nous aux rudiments de la vie militaire. D’ailleurs, trois de ses fils : Léo, Hector et Ernest Plante se sont enrôlés dans le 24e bataillon du Régiment de Québec. Léo, Hector, de même que Ludger Camiré sont morts sur les champs de bataille du nord de la France. En tout, treize militaires venant de Disraeli sont allés combattre en Europe. Ce sont : Ludger Camiré, Léo Plante, Hector Plante, Ernest Plante, Albert Roy, Joseph Doyon, Adélard Lapointe, Félix Lavoie, Joseph Grenier, Alexandre Poirier, Oscar Audet, Aimé Fortier et Léonidas Gagné. D’autres étaient en attente d’aller au combat en Angleterre lorsque la guerre prit fin.

À propos Jean-Claude Fortier

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