Hommage à la Terre !
Par Fanny Viret
Notre jardin se présente comme une petite parcelle de territoire de la région qui doit son nom à deux bipèdes qui s’y sont installés depuis une quinzaine d’années. Ses traits de personnalité les plus caractéristiques : son caractère accueillant et sa grande générosité.
En effet, il s’offre comme un lieu de vie pour une foule d’êtres vivants. À commencer par les membres de la grande famille des arbres, répartis en clans et s’étendant sur les terrains voisins.
Ces étendues d’arbres offrent un abri à une multitude d’animaux. Chevreuils, écureuils, lièvres, mésanges, sittelles et perdrix y vivent à l’année, côtoyant les pics, corbeaux, geais bleus et coyotes. Des orignaux y passent et s’y reposent parfois dans quelques creux « swompeux ». Tous y trouvent abri et nourriture.
Les deux humains, Jules et Fanny, ont aménagé des bâtiments grâce aux ressources trouvées sur les lieux. Tout a été fait sur place. De grands jardins permettent de subvenir à leurs besoins, dans le respect de la personnalité des lieux, favorisant autant que possible la diversité et la cohabitation des espèces. Eux aussi reçoivent de cette terre tout ce qu’il leur faut pour y vivre et s’y sentir bien.
À la belle saison, c’est plein de touristes ! Une foule d’oiseaux viennent faire leur nid et élever leurs petits et l’on rencontre des couleuvres qui profitent des bâches à jardin et des serres pour ajuster leur température. Les crapauds sont légion dans les boisés et leurs cousines les grenouilles investissent les mares créées pour les cultures et les chevaux.
Dans ce foisonnement, les souris, mulots, taupes, fourmis et vers de terre s’en donnent à cœur joie ! On peut même y rencontrer une petite écrevisse ou une délicate salamandre.
Notre jardin aime dire de ses « passagers humains » qu’ils sont attentionnés à l’égard de ses plus petits invités : « Ils laissent mes plantes et fleurs sauvages s’épanouir en liberté, admirent mes alliés papillons, chenilles ou abeilles et les protègent en n’utilisant aucun produit chimique pour produire leurs denrées ». « Ils sont comme moi, » ajoute-t-il, « ils aiment la diversité et le partage ».
C’est un petit bout de cette Terre qui partout, constamment, offre généreusement ses ressources à tous ceux qui y passent ou s’y établissent et qui mérite notre reconnaissance pour tout ce qu’elle nous donne.
(Rédigé en collaboration avec Jules Bédard)